Dans l’asthme sévère, un anticorps qui dure

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Publié le 03/10/2024
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Le dépémokimab est un nouvel anticorps anti-IL-5 doté d’une demi-vie ultra-longue, permettant une administration sous-cutanée tous les six mois. Les données de phase 3a Swift-1 et Swift-2 montrent son efficacité sur les exacerbations.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Le dépémokimab est une thérapie biologique à action ultra-longue avec une affinité de liaison pour l’IL-5 et une puissance élevées, ce qui permet des intervalles de dosage efficaces de six mois pour les patients souffrant d’asthme sévère avec, à la clé, potentiellement, une amélioration du confort et de l’observance des patients.

Les essais cliniques Swift-1 et Swift-2 ont évalué son efficacité et son innocuité chez des patients souffrant d’asthme sévère, associé à une inflammation de type 2 (caractérisée par un taux sanguin d’éosinophiles ≥ 300 cellules/µl au cours des 12 mois précédents ou ≥ 150 cellules/µl au moment de l’inclusion) et à des antécédents d’exacerbations, malgré la prise de glucocorticoïdes inhalés à dose moyenne ou élevée (1).

Au total, 792 patients ont été randomisés, pour recevoir, aux semaines 0 et 26, soit du dépémokimab (100 mg SC) soit un placebo, en plus de leur traitement standard. Le critère d’évaluation principal était le taux annualisé d’exacerbations à 52 semaines.

- 50 % d’exacerbations avec deux injections par an

L’analyse groupée prédéfinie montre une réduction significative de 54 % des exacerbations cliniquement significatives sur 52 semaines, par rapport au placebo (RR = 0,46 ; IC95 [0,36-0,59] ; p < 0,001). Une réduction de 72 % (R = 0,28, IC95 [0,13-0,61] ; p = 0,002) d’exacerbations cliniquement significatives nécessitant une hospitalisation ou une visite aux urgences par rapport au placebo a également été observée. L’étude n’a pas montré d’amélioration significative de la qualité de vie mesurée par le questionnaire respiratoire de St Georges.

La proportion de patients ayant présenté un événement indésirable était similaire dans l’étude Swift-1 entre les deux groupes (73 %), et de 72 vs 78 % sous traitement actif dans Swift-2.

(1) David Jackson. OA 3718


Source : Le Quotidien du Médecin