En France, la communauté des pneumologues, à travers la société savante (SPLF), la Fondation du souffle et la Fédération française de pneumologie (FFP) se mobilise pour demander la réduction des gaz à effets de serre et la pollution de l’air via une réglementation stricte, afin de préserver la santé respiratoire. Contrairement à ce que suggèrent les brusques montées de température médiatique à l’occasion de « pics » de pollution, c’est bien la pollution « de fond » (c’est-à-dire chronique, au jour le jour sur le long terme) qui a les impacts sanitaires les plus forts. De plus, il est démontré que c’est en réduisant cette pollution de fond que l’on est le plus efficace pour éviter ou réduire la fréquence des épisodes de « pics ».
Cependant, en cas d’épisodes de pollution, il est conseillé de réduire les activités physiques et sportives « intenses », c’est-à-dire celles qui obligent à respirer par la bouche. Dans le cas particulier des épisodes de pollution par l’ozone, ce type d’activités peut être maintenu lorsqu’elles sont pratiquées à l’intérieur de locaux. En dehors de ce cas de figure, il n’y a pas lieu de faire rentrer les enfants dans les locaux (écoles, maison), car la teneur en polluants est semblable à celle de dehors.
Les personnes vulnérables sont aussi invitées à limiter leurs déplacements aux abords des grands axes routiers aux moments de grande affluence du trafic automobile. En règle générale, pratiquer des activités physiques impliquant une forte ventilation (jogging…) au voisinage des voiries fortement chargées n’est jamais une très bonne idée, pour quiconque, que ce soit lors des pics ou en dehors. Les patients sous traitement veilleront à bien suivre leur prescription et à consulter si des symptômes apparaissent : fatigue, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations…
La plupart des grandes villes ou régions se sont dotées de systèmes de mesure de la pollution. Certaines ont même mis au point des dispositifs qui permettent d’envoyer gratuitement des messages d’alertes (les « pics » les plus élevés) par SMS et par e-mail. Toute personne vulnérable ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors de pics de pollution peut s’identifier ainsi comme « sensible » afin de recevoir l’information.
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