Le Généraliste Comment expliquer ces effets indésirables liés à la nouvelle formulation du Lévothyrox ?
Dominique Martin Avant de tirer des conclusions, il nous faut attendre les résultats de l’enquête de pharmacovigilance. Cependant, il est indéniable que des patients ont développé des effets indésirables en prenant cette nouvelle formulation. Les troubles sont peut-être dus au changement de formulation, et non pas à la nouvelle formulation proprement dite. Il convient d’être rassurant et de rappeler que les nouveaux excipients – dont on parle tant - sont extrêmement connus et présents à des doses très faibles. Par exemple, la dose d’acide citrique contenu dans un comprimé de Lévothyrox est 1 300 fois inférieure à celle présente dans un comprimé d’Efferalgan effervescent.
La ministre a annoncé l’ouverture du marché à d’autres médicaments à base de lévothyroxine, indiquant que l’ANSM y travaille. Quelles sont vos pistes ?
D. M. Nous commençons en effet à y travailler. Nous allons contacter les laboratoires disposant de médicaments princeps ou de génériques à base de lévothyroxine. En volume, en Europe, la moitié des médicaments à base de lévothyroxine sont des princeps, l’autre moitié des génériques. La plupart des pays européens ont sur leur marché, plusieurs spécialités à base de lévothyroxine, dont des génériques, ce qui n’est pas le cas de la France.
Existe-t-il d’autres pistes ?
D. M. Oui, une autre piste possible serait d’importer des médicaments. On le fait assez régulièrement en cas de rupture de stock de produits pharmaceutiques.
*Directeur général de l’ANSM
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