Le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l’AFSSAPS, était le 30 juin l’invité des rencontres du « Café Nile ». L’occasion pour le successeur de Jean Marimbert de faire le point sur l’Agence après la tourmente créée par l’affaire Mediator, et après la publication par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, de son projet de loi sur le médicament.
Au sujet de l’indépendance des experts, Dominique Maraninchi a été clair. « Toute décision prise dans une situation de conflit d’intérêt sera juridiquement annulée », a-t-il prévenu, ajoutant que « les sanctions prévues dans ce cas ne seront pas symboliques ».
Sur la question de l’évaluation du rapport bénéfice/risque, Dominique Maraninchi a appelé de ses vœux une « inversion du processus », assurant qu’il fallait désormais que le bénéfice soit pour l’usager, et le risque pour le médicament. Et pour aider l’Agence dans le travail de réévaluation de la pharmacopée française réclamé par le ministre de la Santé, le président de l’AFSSAPS a annoncé que l’agence avait au point un algorythme conçu pour désigner les médicaments à réévaluer en premier lieu. Cet algorythme intègre un certain nombre de paramètres comme le SMR ou le nombre d’accidents ou d’effets indésirables déclarés, et a été testé in vivo pour s’assurer de son efficacité. Selon le patron de l’AFSSAPS, « le Mediator est arrivé en première position, alors que le Paracétamol s’est retrouvé en bas de la liste. Cet algorythme nous donne les noms des médicaments qu’il faut réévaluer en priorité ».
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