Actuellement en l’absence de recommandations précises, l’attitude est trop souvent attentiste en postopératoire et ces patients considérés « fragiles » sont souvent tenus à l’écart des circuits de rééducation.
Méthodologie SOFMER
La méthodologie utilisée est celle de la Haute Autorité de santé (HAS), modifiée par l’équipe de François Rannou et de Serge Poiraudeau pour créer une méthodologie SOFMER, correspondant mieux à des études plus complexes que les essais portant sur des traitements médicamenteux. Le comité de pilotage a élaboré neuf questions auxquelles des binômes d’experts de disciplines différentes vont tenter de répondre à travers la littérature internationale. Lorsque les publications ne le permettent pas, il sera fait appel à l’évaluation des pratiques professionnelles et à l’avis des experts. Après présentation des conclusions auprès des différentes sociétés savantes, les recommandations seront alors soumises à un comité de lecture indépendant pour finalisation et publication courant 2017. « C’est un travail passionnant, se félicite le Pr Dupeyron, car il s’agit à la fois de faire une synthèse de la littérature sur un sujet qui n’existe pas mais aussi de partager l’expérience de chacun ».
Pour la hernie discale, la qualité de la littérature devrait permettre d’avancer rapidement et éventuellement de proposer des recommandations. En revanche, en ce qui concerne la chirurgie lourde comme les arthrodèses et prothèses lombaires, la littérature est assez pauvre, et il sera nécessaire d’interroger les médecins sur leur pratique et d’étudier sur cette base la possibilité de faire des recommandations.
D’après un entretien avec le Pr Arnaud Dupeyron, CHU Nîmes
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