« C’est toujours difficile quatre ans après. On ne s’y fait pas. On pense surtout à ceux qui sont morts et à leur famille. Le jeu des commémorations est à double tranchant. À la fois, je suis content d’aller rencontrer mes amis mais en même temps c’est très dur d’être à nouveau dans cette perspective. Mais il faut défendre la laïcité car ceux qui sont morts à Charlie Hebdo la défendaient. Il y a encore des séquelles aujourd’hui. Cette date remue plein de choses. Les troubles du sommeil reviennent, l’anxiété est là, très présente. Ces séquelles sont très handicapantes, notamment dans mon métier. Il suffit que je fasse une garde de nuit et c’est très compliqué pour retrouver le sommeil. Il y a la protection policière aussi qui est compliquée à vivre. Elle produit de toute façon de l’angoisse. Alors vous êtes obligé d’être suivi par les collègues psychiatres. Vous ne pouvez pas rester sans rien faire. C’est ce que je recommande à des collègues qui sont intervenus lors des attentats du 13 novembre 2015. Bien fou est le médecin qui pense qu’il ne doit pas être suivi psychologiquement. »
Le témoignage du Président de l'AMUF
Dr Patrick Pelloux : « Cette date remue plein de choses. On ne s'y fait pas »
Publié le 07/01/2019
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Crédit photo : S. Toubon
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Source : Le Quotidien du médecin: 9713
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