Prix Relation médecin-patient: Dr Charles Vanbelle, papa de Traducmed (73)

Publié le 19/06/2009
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Crédit photo : ©VOISIN/PHANIE

A l’évidence, le Dr Charles Vanbelle n’est pas seulement un énorme bosseur. C’est aussi un médecin généraliste de cœur, d’à peine trente ans. « Tout a commencé lors de mon dernier semestre de stage du 3ème cycle de médecine générale, au cours duquel j’ai été sensibilisé aux problèmes que rencontrent les migrants dans leur parcours de soins », explique le jeune médecin qui travaille à Chambéry. Problème de langue, mais surtout incompréhension de la part de celles et ceux qui sont le plus souvent clandestins sur le sol français. Avec la peur au ventre. Et pour premier réflexe, le fait d’en dire le moins possible, même en cas de problème de santé. Qui, peut en effet leur garantir, que la personne en face d’eux est bien un soignant qui ne les dénoncera pas à la police ? « L’idée de monter un logiciel de traduction médicale m’est venue, entre autres, en travaillant à la PASS (permanence d’accès aux soins de santé) de Chambéry et en prison, poursuit le Dr Vanbelle. Attendre un traducteur demande parfois du temps, ce qui ne contribue pas à rassurer la personne en face de soi. Et comme l’analyse le Dr Vanbelle « les problèmes linguistiques constituent la principale difficulté de prise en charge ». Pour pallier ces difficultés de communication, en partenariat avec des traducteurs bénévoles, le Dr Vanbelle s’attelle à la création d’un outil complémentaire qui se situe entre traductions écrites et interprétariat. Ce dernier s’appuie sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Mis à disposition sur la toile, il est d’un accès national et gratuit et permet au personnel médical d’estimer, en l’absence de traducteur, d’évaluer les urgences médicales, sociales ou administratives, et d’expliquer au patient le déroulement de l’examen médical. Son nom ? Traducmed. (www.traducmed.fr). Pour l’heure, quatorze langues de l’Allemand au Tchèque y sont référencées. D’autres doivent suivre.


Source : Le Généraliste: 2493