Traitements non éprouvés et devoir de vérité

Joint par « le Quotidien », le Dr M. a chargé son avocat, Me Jérémy Afane-Jacquart,d'organiser sa défense. « Mon client veut défendre son honneur en faisant valoir que les propos qu'il a tenus sont absolument conformes à la déontologie médicale, souligne l'avocat. Un médecin peut-il faire valoir publiquement son opinion médicale sur des procédés médicaux ? C'est la question. »

La réponse est affirmative pour le conseil parisien. « Un médecin est tenu déontologiquement d'émettre publiquement ses réserves à partir du moment où on l'incite à appliquer des procédés dangereux pour le patient, argumente Me Jérémy Afane-Jacquart. Il est tenu à un devoir de vérité vis-à-vis du patient et à s'opposer aux traitements qui ne sont pas éprouvés par la médecine ».

La bataille juridique, symbolique – le Dr M. risque au pire un blâme – ne fait que commencer. L'avocat avoue défendre plusieurs médecins « dont certains sont encore en attente de conciliation ». Il compte réclamer le remboursement des frais de procédure à l'Ordre départemental des Hauts-de-Seine qui s'est associé à la plainte. La chambre disciplinaire devrait rendre sa décision dans un an.