Nous sommes en pandémie et nous nous devons de l’accepter, certes avec discernement, et toutes nos responsabilités des uns et des autres, et des uns vis-à-vis des autres, au-delà des générations. Notre longue histoire a déjà vécu ces drames et nous les vivons aujourd’hui, comme si notre époque dite moderne aurait pu nous en épargner.
Nous vivons apparemment un grand changement, une grande mutation, et notre monde naturel semble aussi souffrir de nos prédations. La médecine contemporaine fait partie aussi de cette révolution. Les grands drames sont aussi la source de grandes découvertes car notre terre est métaphoriquement un bateau, et nous y sommes ensemble.
Puissent ces événements faire émerger plus de solidarité et nous permettre de mieux nous écouter les uns et les autres, mieux nous épauler pour vaincre nos peurs. Nous avons de quoi avoir peur, mais sachons voir aussi les progrès qui en résultent.
L’immunologie est une discipline qui va progresser, en mutualisant les efforts pour le bien de tous. Nous devons nous permettre cette naïveté, et sortir de la course aux profits. Les profits sont louables et sont un moteur, à condition qu’ils ne soient pas disproportionnés bien sûr. Les différents vaccins en cours de fabrication sont élaborés dans une course folle, et que nous ne devons pas voir que sur un plan de profit mais de rentabilité à coût minimum.
Concernant leur innocuité, nous ne pouvons vivre sans risque et nos décisions d’accepter cette vaccination doivent se prendre au vu de l’urgence, en référence à la santé publique. Notre santé individuelle dépend ici de la santé publique. Notre attitude n’est ni scientifique ou empirique mais pragmatique car nous n’avons pas le temps ici de réfléchir, et la dissémination virale est puissante.
Plusieurs vaccins sont en lice et ils auront des mécanismes d’action différents, et nous ferons sans doute des profils différents de réactions qui nécessiteront d’individualiser les traitements mais pour le moment nous sommes dans la standardisation en raison de l’urgence sanitaire. Gardons notre confiance vis-à-vis des compétences scientifiques qui sont mobilisées, et ne cédons pas non plus à cet afflux de thèses complotistes.
Dans la vraie vie, malgré ses drames, nous ne sommes pas toujours dans un roman policier ! Sachons raison garder ! Sachons reprendre notre libre arbitre qui est bien malmené par nos afflux incessants d’informations car notre cerveau a bien du mal à s’en protéger.
Pensons les uns et les autres aux facteurs de santé fondamentaux qui nous protégerons aussi des agressions microbiennes. Pasteur lui-même disait que le terrain était plus important que le microbe. Bougez, mangez équilibré, soyez sobres du moins dans la vie courante, nous ne parlons pas des fêtes bien sûr, quoique… Les amis sont aussi importants bien sûr et les groupes associatifs, et apprenons aussi à gérer notre stress. Protégeons nos aînés.
Bien sûr, j’aborderai ici l’apport complémentaire de l’homéopathie qui semble être au second plan dans les circonstances actuelles, mais qui reste utile car elle sait comprendre et traiter notre terrain suivant les types sensibles spécifiques. La médecine contemporaine semble découvrir en oncologie par exemple que la compréhension du terrain génétique est utile pour individualiser le terrain de chaque personne et adapter la thérapeutique. C’est un grand pas que l’individualisation du soin que la démarche homéopathique utilise depuis plus de deux cents ans. Mais n’oublions pas que cette discipline homéopathique a ses indications et ses limites et aussi la nécessité d’acquérir la compétence de sa prescription mais peut souvent être indiquée en complémentarité dans les pathologies organiques et/ou infectieuses.
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