Le président des Républicains (LR) a reçu ce mercredi les leaders des syndicats représentatifs des médecins libéraux pour un déjeuner informel, afin de recueillir leur sentiment sur le projet de loi de santé adopté le 6 octobre au Sénat. Autre objectif affiché : entendre la profession sur le volet « santé » du programme qu’il concocte dans la perspective de la présidentielle de 2017.
Selon nos informations, Nicolas Sarkozy a échangé pendant plus d’une heure avec MG France, le BLOC, la FMF et le SML. Étaient présents Éric Woerth (en charge de l’élaboration du programme), les députés (LR) spécialistes du secteur Arnaud Robinet et Valérie Boyer et Nora Berra, ex-secrétaire d’État chargée de la Santé.
La CSMF a préféré décliner l’invitation de Nicolas Sarkozy, lancée seulement la semaine dernière. Le syndicat a précisé par communiqué vouloir « rester indépendant des partis politiques et ne pas faire l’objet de récupération des actions qu’elle mène contre le gouvernement de François Hollande ».
L’ensemble des syndicats avait déjà rencontré Nicolas Sarkozy au printemps dernier, au moment de la manifestation nationale contre le projet de loi Touraine et du lancement par Manuel Valls de la grande conférence de la santé.
Contre le tiers payant, l’étatisation et la montée en puissance des mutuelles
Lors de ce déjeuner, les médecins libéraux ont rappelé sans surprise leur opposition déterminée à la généralisation du tiers payant (hostilité que partage Nicolas Sarkozy) et à toute étatisation de la médecine de ville. Ils ont également précisé leur volonté d’indépendance vis-à-vis des complémentaires santé.
« J’en ai profité pour rappeler à Nicolas Sarkozy que son frère, à la tête de Malakoff-Méderic, veut labelliser les médecins dans son réseau de soins, insiste le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF. Droit dans ses bottes, il m’a répondu qu’il était hors de question que les mutuelles prennent plus de place dans le système de santé. »
« Nicolas Sarkozy s’est montré attentif aux préoccupations des médecins et inquiet face à l’évolution du système de santé prévue par le projet de loi santé », juge de son côté le Dr Eric Henry, patron du SML.
« Nous avons aussi échangé avec Nicolas Sarkozy sur son éventuelle action politique "post 2017", ajoute le Dr Claude Leicher, à la tête de MG France. Je précise que nous accepterons d’échanger de la sorte avec tout autre parti républicain. »
« Nicolas Sarkozy souhaite retisser un lien de confiance avec les professionnels, souligne l’entourage de l’ancien chef de l’État. Il veut tester avec eux des axes politiques car il sait qu’on ne réforme pas la santé en opposition avec ses professionnels »
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