LE FINANCEMENT de la réimplantation des 30 000 porteuses, et l’indemnisation éventuelle des plaignantes, font débat. Le dernier assureur de PIP, Allianz, dit avoir été trompé. Il demande la nullité du contrat. Allianz indique ne jamais avoir été saisi par son assuré pour quelque dossier que ce soit (seul le liquidateur de PIP pourrait à présent le faire). L’assureur a porté plainte contre PIP ; une première audience aura lieu le 2 février devant un tribunal de commerce.
De son côté, l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) rappelle qu’il n’indemnise pas le préjudice d’angoisse, et qu’il n’est pas compétent en matière de chirurgie esthétique. Les porteuses d’implants PIP, lorsqu’elles contactent l’ONIAM, sont orientées vers les commissions d’indemnisation des victimes d’infraction. Mais s’il s’est agi d’une reconstruction (20 % des cas), les femmes peuvent saisir une CRCI (commission régionale de conciliation et d’indemnisation). À charge pour la CRCI, après expertise, d’estimer si le taux d’incapacité donnant lieu à indemnisation a été dépassé.
Il n’est pas question, pour l’heure, de créer un fonds national d’indemnisation ad hoc comme pour le Mediator. Certains avocats proposent à leurs clientes d’attaquer le chirurgien pour défaut d’information. Me Laurent Gaudon, basé à Aix, se montre offensif sur son site Internet : « La société PIP ayant fait faillite, il est rassurant de savoir que l’on peut se retourner vers le chirurgien esthétique qui lui est assuré et solvable (même s’il est vrai que cela présente un petit côté injuste) ». Le Sou médical a ouvert une vingtaine de dossiers « PIP ».
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