La mise en place d'un quota par sexe à l'entrée des facultés de médecine n'est pas pour demain. Hommes (à 62 %) et femmes (60 %) médecins répondent par la négative à cette piste d'amélioration proposée par l'enquête.
En revanche, l'idée d'imposer la parité sur les postes médicaux à responsabilités montre un plafond de verre. 47 % des femmes y sont favorables sur les postes hospitalo-universitaires contre seulement 28 % des hommes – qui en accaparent huit sur dix. Idem sur les chefferies de pôle : oui à la parité pour 52 % des femmes médecins contre 30 % des médecins hommes (41 % sont contre et 29 % affichent leur indifférence).
La création d'un observatoire des discriminations sexuelles, d'une campagne de sensibilisation aux maltraitances, l'ouverture des CHSCT aux médecins et l'amélioration de leurs droits syndicaux obtiennent en revanche un large plébiscite (plus de 80 % des PH favorables, sans écarts de sexe significatifs).
Pour « changer l'univers hospitalier », les praticiens réclament en priorité une meilleure rémunération (49 %), la possibilité de moduler leur carrière à certains moments de la vie sans que cela les pénalise (41 %), moins d'heures de travail hebdomadaire (40 %), un statut à temps partiel « adapté et attractif » (31 %) et des structures de garde d'enfants au sein de l'hôpital avec des horaires adaptés (30 %).
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