Avec 2 368 inscrits en PACES, la faculté de médecine de Toulouse fait partie des plus importantes de France, elle est aussi l’une des plus convoitées avec seulement 242 places au numerus clausus l’année dernière… Une fois le concours décroché, les étudiants effectuent leur scolarité à Rangueil ou à Purpan et pour un fonctionnement optimal, les deux doyens se partagent les tâches.
Ainsi, le site de Rangueil gère l’année de PACES au terme de laquelle à peine 1 étudiant sur 10 intègre médecine. Les nombreux candidats sont répartis sur plusieurs sites et bénéficient tous de tutorats, cours en lignes et parfois retransmis en visioconférence pour une égalité des chances parfaite ! « Nous essayons de concevoir cette année comme une prise en charge plutôt qu’une simple sélection et pour garantir le meilleur accompagnement aux étudiants, nous les répartissons en TP de 40 trois fois par semaine », décrit le Pr Elie Serrano, vice-doyen de la faculté de Rangueil, construite pratiquement sous les fenêtres de l’hôpital en 1974. Une première à l’époque.
Un système de tutorat gratuit a aussi été mis en place. Le dispositif, proposé par des 2e et 3e année et dont les sujets sont validés par des enseignants, est plébiscité par 80 % des inscrits en PACES. Objectif ? Les entraîner aux fameux QCM.
Enfin, un soutien psychologique est aussi accessible avec un référent qui reste joignable pour tout renseignement ou problème. Un moyen efficace de repérer rapidement les élèves en difficulté. « Ceux dont le niveau est trop faible ne sont plus autorisés à poursuivre dans le deuxième quadrimestre de la PACES. Ils ont alors la possibilité d’être réorientés vers un S2 de biologie ou vers un S2 "rebondir" : un semestre de remise à niveau mis en place l’année dernière », décrit Elie Serrano.
Chiffres
60 %
C’est le pourcentage d’internes en médecine générale qui ne sont pas originaires de Toulouse. Un chiffre qui a bondi en 5 ans.
400
C’est le nombre de généralistes de la région qui seront maîtres de stages et donc engagés pour accompagner des internes toulousains en 2014.
Purpan mise sur l’enseignement intégré
À quelques kilomètres de là, autre décor pour le site de la faculté de Purpan : 13 000 m2 de bâtiments classés dans lesquels s’organise la scolarité du 2e cycle sous l’œil du doyen Jean-Pierre Vinel qui explique : « Nous avons ici un investissement pédagogique fort, initié de longue date avec notamment la mise en place d’un enseignement intégré dès l’ex. DCEM2. » Au programme de cet enseignement pratique : un stage hospitalier de deux mois à mi-temps, complété par des enseignements correspondants sous forme de TD limités à 35 étudiants. C’est un moyen de confronter en direct la pratique et la théorie, car les étudiants discutent l’après-midi de cas cliniques éprouvés le matin. Le doyen Vinel voit dans cette organisation pragmatique mise en place depuis l’an 2000, « un encouragement à venir en cours, plus efficace que les cours magistraux ».
Lors de leur passage à l’hôpital, les étudiants sont accompagnés par un référent-soignant, qui est aussi leur maître de stage. « Une formule qui a considérablement rapproché soignants et étudiants », décrit-il.
Autre enjeu de ce 2e cycle à Purpan : les ECN. Sur ce plan, la faculté a mis en place des conférences d’internat, avec incitation à préparer des concours blancs.
Le troisième cycle, enfin est aussi partagé entre les deux facultés. Si la médecine générale et la biologie médicale sont enseignées à Rangueil, c’est Purpan qui se charge des spécialités de médecine, chirurgie et obstétrique.
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