L'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel a perdu mardi le procès en diffamation qu'il avait intenté à Roselyne Bachelot, qui l'avait qualifié d'"escroc" le lendemain de sa condamnation en appel à trois ans de prison ferme. Le 25 octobre 2012, l'ancienne ministre de la Santé devenue chroniqueuse TV avait utilisé à plusieurs reprises ce terme à l'égard de Jérôme Kerviel, y ajoutant même une fois l'épithète de "pervers". Dans une émission sur la chaîne D8, Roselyne Bachelot avait aussi exprimé son agacement quant au côté "Robin des Bois" de "ce Kerviel qui s'est comporté comme un voleur de grand chemin".
Si le tribunal correctionnel de Paris a jugé que ces propos portaient atteinte à l'honneur et la considération de Jérôme Kerviel, il a relaxé Roselyne Bachelot en lui accordant le bénéfice de la bonne foi. "En dépit de la véhémence du ton et des termes employés par Roselyne Bachelot, aucune animosité personnelle à l'encontre de Jérôme Kerviel (...) ne paraît en l'espèce, pouvoir lui être imputée", selon les juges. Et "en employant les termes du langage courant ’malversations’ et ’escroc’ Roselyne Bachelot, qui n'est pas une professionnelle du droit et n'a pas, comme vraisemblablement la majorité du public auquel s'adresse l'émission populaire à laquelle elle participe (...) la maîtrise des termes juridiques, a utilisé des qualificatifs immédiatement compréhensibles des téléspectateurs", a souligné le tribunal.
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