On ne prête pas serment devant la représentation nationale à la légère... Le Sénat va en effet transmettre à la justice le dossier du pneumologue Michel Aubier, accusé d'avoir menti devant une commission d'enquête parlementaire. "Il appartiendra au procureur de la République d'apprécier l'opportunité d'engager des poursuites", indique sobrement jeudi la présidence du Sénat dans un communiqué.
Les sénateurs avaient sollicité l'an passé l'avis de l'universitaire sur la façon dont l'AP-HP appréhende la question des coûts économiques et financiers de la pollution de l'air, en particulier par la prise en charge des pathologies qui y sont liées. Il est reproché à l'ancien chef de service à l'hôpital Bichat à Paris d'avoir affirmé le 16 avril 2015 devant la commission d'enquête sur le coût de la pollution atmosphérique du Sénat qu'il n'avait "aucun lien d'intérêt avec les acteurs économiques".
Début avril, il a finalement reconnu devant la même commission qui s'était réunie exceptionnellement à huis clos, qu'il touchait de 50.000 à 60.000 euros par an du groupe pétrolier Total depuis la fin des années 1990. La commission avait ensuite demandé au président du Sénat Gérard Larcher de saisir le bureau du Sénat, qui a donc décidé le 28 avril d'engager des poursuites. Un faux témoignage devant la commission est passible jusqu'à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
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