Dans l’Aisne, un homme a été condamné jeudi 20 mars par la cour d’Assises à treize ans de réclusion criminelle pour avoir tenté en février 2022 d’assassiner son généraliste en le percutant avec sa voiture. À titre de peine complémentaire, le patient est astreint à un suivi socio-judiciaire de cinq années avec l’obligation de se soigner.
Pour justifier son acte, l’homme a expliqué qu’il avait la sensation que son médecin lui avait caché un cancer à l’estomac. « Je voulais le tuer parce qu’il me laissait mourir », a expliqué l’accusé aux juges. Le médecin, alors âgé de 74 ans et qui venait de partir en retraite, effectuait sa marche journalière, a raconté le journal L’Union, qui a suivi pendant toute la semaine le procès. Il s’en est sorti avec 35 points de suture sur le visage, plusieurs côtes et vertèbres cassées et de multiples contusions sur le corps.
L’accusé risquait la réclusion criminelle à perpétuité mais lors de l’audience, les psychiatres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le diagnostic à poser, entre altération ou abolition du discernement. La cour a donc simplement retenu un « trouble » au moment des faits.
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