SE NOURRISSANT essentiellement de squames humaines (1,5 mg de peau morte nourrie 1 million d’acariens), ils affectionnent une température supérieure 20 °C et un taux relatif d’humidité relative à 75 %. Ils ne vivent que deux à trois mois et peuvent pondre jusqu’à 150 œufs durant cette période. ON sait que 2 µg d’allergènes d’acariens par gramme de poussière sont suffisants pour induire une sensibilisation. De nombreux groupes d’allergènes présents essentiellement dans leurs déjections ont été identifiés.
Leur taux dans l’habitat peut être mesuré par l’ACAREX test, mais faire appel à un conseiller en environnement intérieur après bilan allergologique et rédaction d’une prescription (conditions pour une prise en charge par l’ARS) est plus indiqué.
Les mesures de base.
Afin d’obtenir leur éviction, il est nécessaire d’aérer les pièces à vivre, de garder une température ambiante aux alentours de 18 à 19 °C avec une humidité relative inférieure à 75 %. Les éléments de la literie doivent être en synthétique et non en plumes ou en laine. Une housse antiacarienne (éviter celles du commerce) doit entourer le matelas. Les peluches sont retirées de la chambre de l’enfant. Celles qu’il affectionne peuvent être passées au congélateur pendant vingt-quatre heures pour tuer les acariens à condition ensuite de les laver pour retirer les allergènes. L’utilisation d’appareils à vapeur tue les acariens mais, fait négatif, ils apportent de la chaleur et de l’humidité. Cette mesure est efficace si le matelas est ensuite aspiré et la pièce aérée. Le choix de l’aspirateur à filtre HEPA (haute efficacité pour les particules aériennes) est impératif (cf encadré) : il doit être à sac (les aspirateurs sans sac obligent le patient à vider le contenu de la poussière après aspiration !). Il existe plusieurs indices allant de 12 à 14. Une aspiration de 40 minutes, élimine 20 % des acariens.
Farine.
La possibilité d’allergie alimentaire avec risque de choc anaphylactique suite à l’ingestion de plats préparés à base de farines mal entreposées et contaminées par des acariens impose la vigilance. Il est conseillé d’entreposer la farine dans un récipient hermétiquement clos et au réfrigérateur.
Article précédent
Enfant allergique à l’œuf : faut-il vacciner et comment ?
Article suivant
L’allergène est dans l’assiette : choc anaphylactique à l’école
Hyménoptères : de l’urticaire au choc allergique
Plus d’allergiques, moins d’allergologues : le paradoxe français
Le sport chez l’asthmatique
Œdème et prurit des paupières chez une jeune femme
Gêne respiratoire chez une apprentie boulangère
Enfant allergique à l’œuf : faut-il vacciner et comment ?
Allergie aux acariens : conseils pour la maison
L’allergène est dans l’assiette : choc anaphylactique à l’école
Apparition d’une rhinite : voici les pollens
Les tests cutanés en allergologie
L’immunothérapie orale spécifique dans les allergies alimentaires
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024