Suspicion de pneumopathie : comment limiter la consommation d’antibiotiques ?

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Publié le 05/06/2025
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La consommation excessive d’antibiotiques dans les services d’urgences (SU) aggrave la résistance aux antibiotiques. Une étude prospective menée sur deux hivers, en 2023 et 2024, dans deux CHU français a comparé la prise en charge classique en cas de suspicion de pneumopathie aiguë communautaire (119 témoins) à celle basée sur un algorithme multimodal intégrant TDM non injecté, CRP, et PCR multiplex (158 patients) : l’utilisation de l’algorithme a permis de réduire de manière significative la durée de l’antibiothérapie (7 [6 – 9] vs 8 [7 – 11] jours, p = 0,019) et son arrêt précoce (12 vs 2 %, p = 0,015). Les taux d’hospitalisation, les durées de séjour, la mortalité à 30 jours et les réadmissions étaient similaires entre les groupes. Ce type d’approche mériterait d’être évalué pour réduire la consommation d’antibiotiques aux urgences.


Source : Le Quotidien du Médecin