• DANS LE CANCER du sein métastatique, l’éribuline mésylate a amélioré la survie globale médiane, comparativement au traitement choisi par le médecin traitant, chez ces patientes ayant subi un prétraitement particulièrement puissant. L’éribuline mésylate est un analogue synthétique de l’halichondrine B (isolé d’une éponge marine), inhibiteur de la dynamique microtubulaire (qui ne fait pas partie des taxanes).
L’étude « EMBRACE » de phase III, a inclus 762 patientes, traitées au préalable par au moins 2 et au maximum 5 chimiothérapies et réfractaires à la chimiothérapie la plus récente. Elles ont survécu en valeur médiane, 2,5 mois de plus que les autres (13,12 mois versus 10,65 ; p = 0,004).
Le taux global de réponses est aussi significativement amélioré.
• Dans le mélanome métastatique, l’ipilimumab apporte une amélioration de la survie totale chez des patients ayant déjà été traités. Une étude de phase 3 randomisée et en double aveugle en atteste. Les résultats sont statistiquement significatifs chez des patients recevant l’ipilimumab seul (risque relatif 0,66 ; p = 0,002), ou le produit en association avec un vaccin peptidique gp100 (RR 0,68 ; p = 0,0004), comparativement aux patients qui ont reçu le traitement témoin (vaccin gp100). Entre 44 % et 46 % des patients traités par ipilimumab étaient en vie à un an, comparativement à 25 % dans le bras témoin. À deux ans, 22 à 24 % des patients traités par ipilimumab étaient en vie, contre 14 % des témoins. « Pour la première fois, une amélioration significative de la survie totale chez des patients souffrant d’un mélanome avancé a été enregistrée dans une grande étude de phase 3 », ont souligné les investigateurs.
• Dans le myélome multiple récemment diagnostiqué, après une greffe autologue de cellules souches, la mise sous traitement par lenalidomide (Revlimid, un analogue du thalidomide) en continu, fait bénéficier les patients d’une amélioration de la survie sans progression. L’Intergroupe Francophone du Myélome a présenté une étude internationale de phase 3 contrôlée, en double aveugle et multicentrique. Des patients stabilisés après avoir reçu la greffe autologue de cellules souches, ont été randomisés pour recevoir soit une monothérapie par lenalidomide, soit un traitement en continu par ce produit, soit un placebo. Le taux de survie sans progression à 3 ans est de 68 % chez les patients recevant le traitement en continu, contre 34 % pour le placebo. Le taux de survie 4 ans après le diagnostic est de 88 % pour les patients qui ont reçu le Revlimid et 80 % dans le groupe placebo.
• Dans le médulloblastome, tumeur cérébrale qui touche l’enfant et le jeune adulte, un médicament appelé sous un nom de code GDC-0449, apporte des résultats prometteurs. Le produit bloque la protéine hedgehog, qui intervient dans la régulation de la croissance cellulaire et qui est impliquée dans environ 20 % des médulloblastomes. Douze des 13 enfants qui ont participé à une petite étude clinique sur ce produit l’ont très bien toléré ; un patient a été traité avec ce produit pendant plus d’un an sans progression de la tumeur. « Un certain nombre des enfants et jeunes gens ont été traités avec le GDC-0449 pendant des périodes prolongées et les premiers résultats positifs sont encourageants », a indiqué le principal investigateur, le Dr Amar Gajjar (Memphis Tennessee).
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