Le fil rouge des JFR 2013 à Paris

L’imagerie du cancer

Publié le 14/11/2013
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Crédit photo : PHANIE

CETTE ANNÉE, le thème du cours approfondi des Journées françaises de radiologie (JFR) était l’imagerie du cancer. Il visait à explorer tous les champs d’activités des radiologues : ils interviennent en effet aujourd’hui à tous les stades du parcours de soins du patient en cancérologie – dépistage, diagnostic, bilan d’extension, traitements interventionnels, évaluation de la réponse tumorale, sans oublier l’information des patients.

L’imagerie du cancer du sein est l’un des domaines qui bénéficie d’importantes évolutions, avec notamment le développement d’appareil de mammographie permettant la tomosynthèse. Cette technique permet de s’affranchir du problème de superposition des tissus rencontré en mammographie 2D, ce qui représente une réelle avancée dans le dépistage. Plusieurs études ont montré que comparativement à la mammographie 2D, la tomosynthèse multiplie par un facteur 1,3 à 1,4 le nombre de cancers invasifs dépistés. Grâce à la meilleure sensibilité et spécificité de la tomosynthèse, le nombre de faux positifs et de faux négatifs est réduit. Il s’agit donc d’une technique très prometteuse, dont l’impact sur le pronostic de la maladie reste toutefois à évaluer.

Autre évolution : la réalisation de plus en plus fréquente d’IRM, dans des indications diagnostiques précisées par la Haute Autorité de santé, et de biopsies guidées par l’IRM. En cours d’évaluation, une technique pourrait faciliter les biopsies : l’angiomammographie numérique. Enfin, la réponse thérapeutique chez les femmes recevant une chimiothérapie néoadjuvante pourrait être évaluée plus précocement grâce au recours à des séquences d’imagerie fonctionnelle (PETscan et IRM). Ce qui bien sûr vise à adapter plus rapidement la stratégie thérapeutique.

Un autre domaine où l’IRM constitue une voie de progrès est celui des tumeurs pleurales, métastatiques le plus souvent. L’IRM de diffusion pourrait faciliter le diagnostic de malignité de ces tumeurs, qui reste aujourd’hui difficile et engendre de nombreuses explorations. Cette approche s’inscrit dans le développement de la diffusion corps entier, qui se montre assez sensible pour repérer la malignité.

 Dr I. H.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9280