LIMITER l’exposition des patients aux radiations ionisantes, améliorer la qualité des soins, promouvoir l’interdisciplinarité, maîtriser les coûts. Tels sont les objectifs de la nouvelle version du Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale, fruit d’un travail collaboratif de la Société française de radiologie et de la Société française de médecine nucléaire, mené sous l’égide de l’Autorité de sûreté nucléaire et de la Haute Autorité de santé.
Ce nouveau guide, mis à la disposition sous une version électronique (logiciel accessible en ligne* et hors ligne), actualise et élargit la version initiale qui datait de 2005. Le guide, qui avait initialement été conçu pour répondre à l’obligation réglementaire de radioprotection des patients, vise à améliorer la qualité des soins en offrant aux praticiens des réponses scientifiquement étayées face à plus de 400 symptômes et situations cliniques.
Concrètement, après une recherche par mot-clé ou par spécialité, le guide présente les examens d’imagerie recommandés, en précisant les indications générales, particulières, les contre-indications et le niveau scientifique de preuves (classé de A à C). L’évaluation objective de l’exposition aux radiations ionisantes est exprimée sur une échelle de 1 à 4.
Le praticien dispose alors des éléments lui permettant de choisir l’examen d’imagerie – diagnostique ou interventionnelle – le plus adapté à la situation clinique et au patient.
L’association médecine nucléaire et radiologie.
Plus de 800 médecins ont participé à l’élaboration de ces recommandations, qui reflètent les évolutions de ces dernières années. Les indications de l’imagerie en coupes (IRM et scanner) ont bien sûr nettement progressé.
En médecine nucléaire, les indications de la scintigraphie se sont accrues, en particulier en cardiologie dans le cadre de l’évaluation de la perfusion myocardique. Mais c’est surtout l’arrivée de la TEP (tomographie par émission de positons) qui constitue l’une des grandes évolutions, avec un rapport bénéfice/risque favorable dans de nombreuses situations en cancérologie. Les techniques de fusion (des images de la TEP ou de la tomoscintigraphie à celles du scanner basse dose) illustrent, quant à elles, la complémentarité de la radiologie et de la médecine nucléaire : en associant l’observation métabolique à la précision morphologique, elles permettent de mieux préciser la localisation de certaines anomalies.
Conférence de presse lors des JFR.
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