Tenir compte de la culture, un impératif !

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Publié le 16/04/2021
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Lors de l’Atelier « Couples et culture » au congrès, Nadine Maalouf Haddad, psychologue clinicienne à l’Hôtel-Dieu de France (Beyrouth, Liban) a donné des exemples très concrets du poids de la culture. « Au Liban, il n’est pas dans les mœurs de demander l’aide du psychologue et certains pensent même que le psychologue va les juger, or la peur du qu'en-dira-t-on est très présente ». De plus, le couple peut être tenté d’assurer son propre soutien psychologique, considérant que, puisqu’il n’y a pas de problème au sein de leur couple, il n’y a pas besoin de voir un psychologue. Cette habitude de ne pas se livrer nuit aussi à la communication avec les enfants : les parents pensent qu’il ne faut pas qu’ils sachent ; or, les enfants ressentent que quelque chose ne va pas et sont encore plus angoissés. Si c’est la femme qui est atteinte d’un cancer, comme elle a peur d’être un poids pour la famille, elle va cacher ses souffrances et essayer de faire bonne figure pour faire illusion, comme si rien n’avait changé. Si c’est l’homme qui est touché, la sécurité économique de sa famille est au cœur de ses préoccupations. Impossible, donc, d’aider le malade et son conjoint sans connaître toutes ces barrières qu’il va falloir lever.


Source : Le Quotidien du médecin