La consultation complexe de contraception doit faire face à un manque de connaissance des femmes et une méfiance vis-à-vis de certaines contraceptions. Virginie Quentin (Tournay) a réalisé une enquête qualitative dans les Hautes-Pyrénées. Elle constate un dialogue difficile avec le professionnel de santé, par manque d’écoute, de temps accordé, mais aussi interférence avec les médias et réseaux médicalisants (chat doctissimo). Cependant le médecin traitant reste un professionnel de confiance. Entre les consultations, le site de Santé publique France (1), sans publicité, peut fournir un appui intéressant, avec notamment la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule.
En Île-de-France, les généralistes qui vont au-delà sont minoritaires : seuls 29 % ont une activité gynécologique et 13 % posent des dispositifs intra-utérins (DIU). Manque de formation ou d’aisance, Ophélie Guillot (Bobigny) a constaté qu’une formation courte en binôme (DUMG de 2 h à Paris 13), permettait de lever certains freins et augmentait significativement la pratique du frottis cervico-utérin et de la pose de DIU. Une bonne nouvelle face au manque de gynécologues médicaux.
Lors d’une grossesse, 85 % des patientes recherchent des informations sur internet, essentiellement via google, avec des résultats médiocres. La HAS considère qu’il est du rôle du médecin de guider les patientes dans cette recherche, mais ne reconnaît actuellement aucun label de qualité. Marie Leteurtre (Perpignan) a ainsi colligé un guide (2) des sites de qualité, avec Mpedia en tête des sites tout-venant mais aussi un abécédaire des adresses thématiques : deuil, don de sang de cordon, jumeaux, calendrier de grossesse, etc.
Sessions « Prévention et gynécologie », « Périnatalité » et « Internet pour le meilleur et pour le pire »
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