Rachitisme carentiel

Situations à risques et prévention

Publié le 27/06/2013
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Chez le nourrisson le rachitisme carentiel est devenu exceptionnel depuis l’enrichissement des laits infantiles en vitamine D, complété par une supplémentation médicamenteuse. Aujourd’hui, les situations à risque concernent les prématurés de mère carencée en vitamine D, les nourrissons nourris exclusivement au sein, sans supplémentation médicamenteuse en vitamine D et ce d’autant qu’ils sont à peau pigmentée et qu’ils vivent dans des régions à faible ensoleillement, enfin les nourrissons qui reçoivent un régime d’exclusion du lait pour allergie aux protéines du lait de vache et n’ont pas de supplémentation médicamenteuse. Chez l’adolescent le rachitisme carentiel ne semble pas exceptionnel se traduisant par des manifestations diverses (tétanie, convulsions, déformations douloureuses des membres inférieurs) qui peuvent conduire à l’hospitalisation. Il est favorisé par la particulière vélocité de la croissance à cette période de la vie, mais également par la part de plus en plus importante des jeux d’intérieur, la progression de l’obésité avec ses conséquences sur l’habillement et les activités en extérieur. Ces cas de rachitisme, se voient en majorité chez des filles, à peau pigmentée, vivant dans le nord de la France.

Prévention.

Les recommandations actuelles pour la prévention du rachitisme sont les suivantes :

-nourrisson allaité : 1 000 à 1 200 UI/j

-enfant de moins de 18 mois recevant un lait enrichi en vitamine D : 600 à 800 UI/j

-enfant de moins de 18 mois recevant un lait non enrichi en vitamine D : 1 000 à 1 200 UI/j

-enfant de 18 mois à 5 ans et adolescent de 10 à 18 ans : 2 doses de charge trimestrielle de 80 000 à 100 000 UI en hiver à trois mois d’intervalle (novembre et février).

«L’objectif, aujourd’hui, précise le Pr Éric Mallet, n’est plus seulement de prévenir les situations de carence mais d’optimiser le statut vitaminique D de la naissance à l’adolescence. »

D’après une communication du Pr Éric Mallet (CHU de Rouen) et du Dr Anne Lienhardt (CHU de Limoges).

 Dr Hélène Collignon

Source : Le Quotidien du Médecin: 9254