Paralysie cérébrale de l’enfant, comment améliorer la mobilité des patients

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Publié le 10/04/2025
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La paralysie cérébrale (PC), première cause de handicap moteur neurologique chez l’enfant représente environ 1 500 nouveaux cas par an, en France. Il existe actuellement différentes interventions qui visent à améliorer la mobilité de ces enfants, avec des niveaux de preuve hétérogènes.

La sévérité d’atteinte de la fonction motrice globale des enfants avec PC est définie selon le Système de classification de la fonction motrice globale (GMFCS). Les enfants classés au niveau I et II du GMFCS peuvent marcher sans assistance, tandis que ceux des niveaux III à V nécessitent des dispositifs d’aide à la mobilité (déambulateurs, fauteuils roulants).

Parmi les différentes interventions de réadaptation ciblant la mobilité, les programmes d’entraînement à la marche chez les enfants GMFCS I à IV, qu’ils soient réalisés sur tapis de marche ou au sol, ont pour objectif d’augmenter la vitesse de marche et l’endurance. Ils sont recommandés avec un haut niveau de preuve dans les principaux guides de bonnes pratiques. Ils n’ont pas démontré d’efficacité significative sur la motricité globale qui nécessite un entraînement fonctionnel spécifique.

L’apport des technologies émergentes à l’étude

La toxine botulique de type A peut être également proposée pour réduire la spasticité et améliorer la mobilité. Dans une revue Cochrane (Blumetti), comparée aux thérapies usuelles, elle améliore les scores globaux de la marche à moyen terme et a montré une efficacité d’une taille faible à large, sur la fonction motrice globale à court et moyen terme.

La HAS recommande aussi d’utiliser une orthèse cheville-pied de fonction dans le but d’améliorer la vitesse de marche et la dorsiflexion de la cheville (grade B) ou la cinématique des membres inférieurs (grade A) des enfants et des adolescents avec PC spastique.

Enfin, bien que prometteuses, les technologies émergentes telles que la robotique et la réalité virtuelle nécessitent encore des validations avant leur intégration plus large. De même, les programmes à domicile représentent une avancée, notamment pour les enfants avec des atteintes sévères, mais des études supplémentaires sont nécessaires.

D’après la communication de Josselin Demas (Angers) « Handicap neurologique central de l’enfant et réadaptation : améliorer la fonction motrice globale et la marche »


Source : Le Quotidien du Médecin