Le Brésil est un modèle pour les pays du sud en matière de lutte contre le SIDA. La France lui apporte son aide via des stages et le financement de travaux de recherche.
Le Brésil a réagi dès l’apparition du virus dans le sud-est. Avec une prévalence de 0,4 %, l’épidémie est aujourd’hui contenue. Elle touche surtout les homosexuels masculins et les injecteurs de drogue. Des poches de forte prévalence existent en Amazonie, chez les indigènes, mais rien de comparable avec l’Afrique australe.
Le pays a joué simultanément sur différents tableaux : prévention, dépistage massif, accès universel aux médicaments. Un traitement pré-exposition est testé à grande échelle dans le sud. Avec le « SUS », le système universel de santé, les soins sont gratuits.
Les médicaments de 2e et 3e lignes représentent une dépense faramineuse pour les autorités. C’est au prix de ce lourd effort que le Brésil est devenu un modèle dans le monde. Le plan de lutte national, couplant le SIDA et les hépatites, s’appuie sur une recherche dynamique encouragée par la France. Plusieurs coopérations sont en cours.
Un premier programme, lancé dans les années 1990, organise un séminaire franco-brésilien annuel (dernier en date, fin mai à Brasília, sur les hépatites), ainsi que des stages. Cent cinquante stagiaires brésiliens – médecins, infirmiers, chercheurs, personnes de la société civile – ont été formés en France depuis le début (à Pasteur, au sein d’ONG...).
Un second programme, coordonné par le Français Bernard Larouzé, associe l’ANRS française (Agence nationale de recherche sur le SIDA) et le ministère de la Santé brésilien. L’ANRS a sélectionné une dizaine de projets qu’elle finance. Grâce à son aide, le Brésil travaille sur la propriété intellectuelle, la politique du médicament, la recherche clinique, la recherche fondamentale en immunologie, la prévention, le vécu de la maladie, ou encore la modélisation de la transmission du virus.
Article précédent
Au Brésil, le système de santé capable du meilleur et du pire
Article suivant
L’Académie de médecine, ambassadrice à Rio de l’excellence française
Opérer du cœur tous les enfants, sans distinction de moyens
Exercer dans l’intérieur du pays, un sacerdoce
Dr J. G. Temporão : « Lutter contre la privatisation du secteur public de santé »
Hôpitaux publics et privés : la médecine à deux vitesses
Dans les favélas, le filet de sécurité du système unique de santé, gratuit mais imparfait
Au Brésil, le système de santé capable du meilleur et du pire
SIDA : un programme efficace, soutenu par la France
L’Académie de médecine, ambassadrice à Rio de l’excellence française
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?
Endométriose : le ministère de la Santé annonce une extension de l’Endotest et un projet pilote pour la prévention