LA FRANCE est un mauvais élève en Europe avec 90 000 IVG par an chez les moins de 25 ans. Le Pr Israël Nisand et le Dr Brigitte Latombe ont bon espoir de voir adopter par le gouvernement en place nombre de leurs propositions faites dans un rapport ministériel, « Comment diminuer les grossesses non désirées chez les jeunes filles ? ». Un objectif : voir diminuer de 60 000 par an le nombre des IVG par an chez les jeunes femmes. Réaliste si on se réfère aux chiffres de nos voisins suisses et néerlandais.
Les solutions sont simples :
- assurer aux jeunes la gratuité et la confidentialité de la contraception, ce qui n’est aujourd’hui le cas que de l’IVG et de la contraception d’urgence. Un paradoxe ayant toujours cours faute de projet national et de volonté politique. Un « forfait contraception pour mineures », gratuit pour les moins de 18 ans et sous conditions de ressources pour les 18-25 ans, inclus dans le projet de François Hollande, devrait voir le jour assez rapidement ;
- assurer à tous les jeunes, femmes et hommes, une information sexuelle digne de ce nom, à la place de la pornographie, qui chez nos enfants prend la place d’un discours éducatif absent. Il ne s’agit pour cela que d’appliquer la loi de juillet 2001 rendant obligatoire la prévention à l’école. Autre piste : conditionner sur internet l’obtention de la première image pornographique à un numéro de carte bleue. L’information des parents est évidemment essentielle ;
- côté professionnels de santé, douze réseaux pluridisciplinaires d’orthogénie locaux pour les jeunes leur assurant la confidentialité pourraient remailler le territoire. Une formation labellisant des médecins généralistes en régions, à la première consultation de gynécologie, leur permettrait ensuite de coter une fois un C2 à l’occasion de cette consultation longue, primordiale pour l’attitude future de la jeune fille.
À noter, les trois industriels proposant des moyens de contraception innovants ont accepté leur vente à prix coûtant à l’État. Un accord avec est en bonne voie pour un forfait à hauteur de 7 €/mois, soit, avec une consultation par an, un coût total d’une centaine d’euros par an par mineure.
D’après la communication du Pr Israël Nisand, responsable du pôle gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg.
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