Wattrelos

« Une occasion d’exercer autrement » pour le Dr Matthieu Calafiore

Publié le 18/10/2013
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Nous serons prêts le 1er janvier 2015 et nous sommes ravis de notre choix. » Sur le chantier de sa nouvelle maison médicale située à deux pas de l’ancienne dans la commune de Wattrelos, le Dr Matthieu Calafiore se réjouit. Contrairement à de nombreux confrères, cette loi sur l’accessibilité n’a pas été vécue comme une contrainte pour ce jeune généraliste qui exerce en maison médicale dans le Nord. Bien au contraire, le président du Syndicat des enseignants généralistes (SNEMG) y a trouvé une façon de changer son mode de fonctionnement, une occasion d’exercer autrement. La réflexion avec ses confrères s’est engagée en 2012 face au constat de l’impossibilité de rendre accessibles leurs différents cabinets médicaux et du coût trop élevé des travaux pour la mise aux normes de leur maison médicale, une maison de maître, sur plusieurs niveaux avec escalier en colimaçon… Plusieurs réunions avec les professionnels de santé, des architectes et des membres de la communauté urbaine ont débouché sur la décision de construire ex nihilo une nouvelle maison de santé pluridisciplinaire.

L’aide de la ville

« Nous sommes actuellement 4 généralistes, 8 orthophonistes, 3 kinésithérapeutes, une infirmière... Et, bientôt, une sage-femme devrait nous rejoindre. À notre projet initial sont venus s’ajouter une crèche et une pharmacie ! Il faut dire que la ville nous a bien aidé en nous octroyant un terrain à prix très compétitif si nous nous engagions à respecter tous les critères d’accessibilité?», reconnaît-il. Ils ont donc entrepris la construction d’une maison de plain-pied avec toutes les caractéristiques imposées par la loi sur les dispositifs d’entrée, l’accès extérieur et la voirie, la signalétique, les sanitaires… Au final, construire cette maison de 1000 m2 leur revient moins cher que la mise aux normes des espaces dans leur ancien bâtiment. S’il est difficile de chiffrer le coût de la mise aux normes, en général, il ne dépasse pas les 15% du coût total des travaux. « Ce prix à payer est sans comparaison par rapport à l’ambition de notre projet qui est plus global : celui d’une meilleure organisation des soins. Et puis nous ferons moins de visites à domicile car le patient âgé, déficient ou handicapé pourra être conduit sans souci jusqu’à nous », précise le Dr Calafiore.


Source : lequotidiendumedecin.fr