Le président de la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon, estime que les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux, et que la coordination avec l'hôpital n'est pas poussée assez loin.

À la tête de la CSMF, premier syndicat de libéraux, le Dr Jean-Paul Ortiz a des doutes sur la mise en place des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Il salue la suppression du numerus clausus mais souhaite qu'une sélection stricte soit maintenue. 

MG France satisfait, l'UFML-S sceptique

MG France a également commenté ces annonces. « L’urgence est au développement d’un réseau de professionnels de santé organisés sur tout le territoire, répondant aux maladies chroniques et au vieillissement de la population conjugués avec une démographie médicale en tension », rappelle le syndicat de généralistes. Pour « soigner plus et soigner mieux », il faut être imaginatifs et ambitieux, rappelle le syndicat. Il voit dans la création des assistants de cabinet médicaux, « une mesure de bon sens » pour permettre au généraliste de se consacrer à ses missions principales. Pour le syndicat, Emmanuel Macron a entendu la demande des professionnels de développer une réponse territoriale structurée et collective aux besoins de santé, via les CPTS. « La révolution des soins ambulatoires est d’abord un chantier immense à mener. Ce chantier va nécessiter une conduite de projet sans failles et déterminée, un soutien des initiatives professionnelles, ainsi qu’un redéploiement des moyens financiers disponibles », souligne MG France.

L'UFML-Syndicat, qui n'était pas invité à assister au discours du président, salue la volonté de l'exécutif d'aborder tous les problèmes « globalement ». « C'est la première fois que l'on a cela », souligne le Dr Jérôme Marty, son président. Il salue la création des assistants médicaux et la suppression du numerus clausus, mais s'inquiète du déploiement à grande échelle des CPTS, qui seront imbriquées avec l'hôpital. « Qui sera à la gouvernance de ces structures ? Nous craignons que les médecins soient dépendants de l'enveloppe hospitalière », poursuit le Dr Marty, qui a bien noté que, d'ici à 2022, le médecin isolé n'existera plus. « Finalement, tout le monde sera obligé d'entrer dans une forme de coordination, quoi qu'on en dise », conclut le président de l'UFML-S.