J'ai fait tout mon externat à Montpellier mais je suis partie en Erasmus en Irlande pour un semestre. Je le recommande à tous les étudiants en médecine pour voir un autre système de santé et d’études. C’est là-bas que j’ai vu, pour la première fois, ce que c’était que d’avoir un patient au centre de la prise en charge.
Mon premier stage en médecine générale, en 4e année, à Millau, m’a confirmé que je voulais faire cette spécialité et exercer plutôt en maison de santé dans des coins où il n’y a pas beaucoup de médecins. J’avais pu tourner entre plusieurs maîtres de stage, l’une faisait de l’hypnose et de la gynéco, une autre de la pédiatrie, un autre avait une pratique orientée vers la psy. Cela m’a montré qu’on peut colorer sa pratique de ce qui nous plaît vraiment.
Au départ, j’étais aussi intéressée par la pédiatrie et la médecine du sport, mais avec la médecine générale, on peut aussi en faire et avoir une variété de pratiques immense. En plus, l’ambiance à l’hôpital ne me plaisait pas. On travaille à la chaîne, on n’a pas le temps de parler aux patients, de connaître leur histoire.
Mon choix a entraîné des réactions étonnées car j’étais très bien classée : « Pourquoi pas une spécialité ? » Ils ne comprennent pas que c’en est une. Pour certains, le généraliste, c’est encore celui qui prescrit le Doliprane et les arrêts de travail. C’est difficile de convaincre les gens que ce n’est pas que ça !
Je viens de démarrer mon stage de niveau 1 chez le praticien. Je suis à la montagne, à la station des Angles. En deux semaines, j’ai déjà fait de la pose de stérilet, des suivis d’enfants, des échos, des infiltrations, des sutures… C’est une pratique très diversifiée, ce n’est pas seulement l’angine !
Maurine Adam, 24 ans, interne à Montpellier
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Un ouvrage pour faire découvrir la spécialité
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