Cancers de la thyroïde métastatiques réfractaires à l’irathérapie et sorafénib

Publié le 16/12/2013
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Compte tenu des résultats encourageants observés dans des études de phase II avec le sorafenib (taux de réponse de 15 à 38%), inhibiteur de tyrosine kinase multicibles, ciblant en particulier les récepteurs du VEGF, l’étude DÉCISION randomisée de phase III, multicentrique, internationale, en double aveugle et contre placebo, a été conduite chez des patients atteints de carcinome différenciés métastatique de la thyroïde réfractaire à l’iode 131. Le sorafénib (400 mg x 2/j était administrée en 1re ligne métastatique, les patients inclus avaient une maladie en progression depuis 14 mois avant l’inclusion dans l’étude. Le traitement était suspendu si progression de la maladie et/ou tolérance inacceptable. Le cross-over était autorisé si progression de la maladie. L’objectif principal était la survie sans progression.

Les résultats montrent une diminution du risque de décès ou de progression de l’ordre de 40% sous sorafénib versus placebo et une augmentation de la survie sans progression de 5 mois (10,8 mois versus 5,8 mois, respectivement). La supériorité du sorafénib en terme de survie globale sera difficilement démontrable en raison du cross-over autorisé. Les toxicités observées (syndrome main/pied, diarrhées, HTA, rash, fatigue) étaient plus fréquentes que ce qui habituellement observée dans d’autres cancers (cancer hépatocellulaire, cancer du rein).

Se pose alors la question de l’importance de ces toxicités chez des patients assez peu symptomatiques à l’initiation du traitement et qui vont avoir des survies prolongées sous thérapie ciblée. La principale difficulté est maintenant de savoir pour quels malades et à quel moment introduire de façon optimale le sorafénib en pesant le rapport bénéfice/risque.

Session Speed Data de l’Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie (AERIO).


Source : lequotidiendumedecin.fr