Le retentissement sur la qualité de vie de ces patientes est souvent très important. Elles peuvent se plaindre de bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, etc.
Le meilleur traitement serait le traitement hormonal de ménopause, mais, bien évidemment, il est contre-indiqué !
Suivre les conseils hygiénodiététiques
L’intérêt des conseils hygiénodiététiques a été récemment démontré. Ainsi, l’augmentation de la consommation de fruits et légumes, la diminution des apports en graisse, la perte de poids et l’arrêt du tabac auraient un impact positif. Par contre, le rôle de la caféine et de l’activité physique n’a pas été mis en évidence.
Sans effets secondaires, les extraits de pollen peuvent être prescrits au long cours mais ils ne sont pas remboursés.
Recourir aux médicaments
Certes, toutes les études impliquant un traitement hormonal de la ménopause (THM) ont été arrêtées en 2003. Néanmoins, certains médicaments peuvent avoir une action intéressante sur les bouffées de chaleur.
Certains sont remboursés par la sécurité sociale mais n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cette indication. C’est le cas des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, avec ou sans noradrénaline (IRS et IRSNA).
La paroxétine (Deroxat) et la venlafaxine (Effexor) pourraient agir en majorant l’action hormonale du tamoxifène. Ils induisent des effets secondaires : nausées, constipation, asthme, sécheresse de la bouche. La Paroxétine a été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA).
La gabapentine, également remboursée, n’a pas l’AMM dans cette indication. Par ailleurs, elle possède des effets secondaires à prendre en compte : trouble de l’humeur, myoarthralgies, vertiges, trouble de l’appétit… De même, la clonidine peut être responsable de constipation et de chute de tension artérielle.
Se tourner vers les méthodes non médicamenteuses
Enfin, certaines méthodes non médicamenteuses ont fait leurs preuves. Elles sont rarement remboursées par la sécurité sociale, sauf à faire partie de protocoles de centres anticancéreux. Il s’agit de l’hypnose et de l’acupuncture.
Ainsi, en cas de troubles du climatère, on commencera par recommander le suivi de règles hygiénodiététiques, l’acupuncture, l’hypnose ou les extraits de pollen. Si nécessaire, la paroxétine ou la venlafaxine pourront être prescrites en dernier recours.
De plus, il est nécessaire de s’intéresser à la prise en charge des troubles liés à la sécheresse vaginale. L’utilisation d’hydratants et de lubrifiants est recommandée en première intention. Si nécessaire, on pourra, en deuxième intention, recourir à l’utilisation de crèmes ou ovules à base d’estrogènes locaux.
D’après la présentation du Dr Sophie Frank
(1) Cochrane Data Base (Daley). 2014
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