Bien que paraissant se stabiliser entre 2010 et 2014 (1), la consommation du tabac est toujours très élevée. La proportion des fumeurs réguliers est en baisse et celle des « ex-fumeurs » en légère hausse (29,1 % à 28,2 %). Cette baisse serait d’ailleurs légèrement plus importante chez les femmes fumeuses régulières.
L’âge moyen de la grossesse, on le sait, ne cesse d’augmenter. Selon l’INSEE, il est passé de 27 à 30 ans entre 1970 et 2010.
Enfin les Françaises « grossissent » ! Tout comme leurs compagnons, de 1997 à 2012, l’indice de masse corporelle (IMC) a augmenté de 1,1 kg/m2.
Connaître les facteurs de risque de thrombose veineuse
La grossesse multiplie par dix le risque de thrombose, surtout si l’âge est supérieur à 35 ans et le poids à 80 kg.
Afin de prévenir ces accidents, il faudra avoir en mémoire les antécédents personnels et familiaux de la patiente : varices, thromboses veineuses antérieures, thrombophlébite héréditaire ou acquise.
Certaines pathologies associées font craindre la survenue possible de maladies veineuses thrombo-emboliques (MVTE). C’est par exemple le cas des cancers, de l’insuffisance cardiaque, du lupus, du syndrome néphrotique, de la drépanocytose ou d’un diabète compliqué de néphropathie.
Des facteurs de risque liés à la grossesse
De multiples facteurs de risque sont associés à la grossesse : la multiparité, les grossesses multiples, l’immobilisation stricte, la prééclampsie, un travail de plus de 24 heures, une césarienne en urgence…
De plus, certaines circonstances « transitoires » comme un acte chirurgical, une fracture, une hyperstimulation ovarienne ou un voyage de plus de 4 heures, sont considérées comme à risque.
Cependant, la thrombose nécessite l’association d’acteurs différents : un terrain de stase, une inflammation, une coagulabilité. Néanmoins, tous sont présents au cours de la grossesse. Par conséquent, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a fait paraître en 2015 des recommandations concernant le post-partum.
Des coefficients de risque majeur (11 à plus de 20) et mineur (1 à 8) ont été attribués afin d’établir un score. Attention dans ce cas, les coefficients définis se multiplient ! C'est ainsi qu'une patiente ayant un syndrome phospholipide (> 20) et obèse (4) aura un score de 80.
Que ce soit en cas de césarienne (en urgence ou itérative) ou d’accouchement par voie basse, la prophylaxie des MTEV passe par la prescription d’une contention par bas anti-thrombose pendant la grossesse et au moins 6 semaines après l’accouchement. La force de maintien des mi-bas, bas ou collants sera adaptée au risque. Faut-il rappeler qu’ils sont remboursés par la sécurité sociale ?
Selon les circonstances, l’utilisation des héparines de bas poids moléculaire (HBPM) viendra compléter cette prise en charge.
Le plus dur sera parfois de convaincre la patiente de l’utilité de ces recommandations.
D’après les interventions du Pr I. Elalamy, du Dr N. Castaing et de Mme C. Gayas
(1) Baromètre Inpes
Article précédent
Un risque cardiovasculaire augmenté
Article suivant
Stopper les bouffées de chaleur
Bien manger pour prévenir les maladies métaboliques à l’âge adulte
Éviter les tropiques
Un état précancéreux ?
Un risque cardiovasculaire augmenté
Maladies veineuses thrombo-emboliques
Stopper les bouffées de chaleur
Pour un test sanguin accessible à toutes
Encourager et accompagner la grossesse
L’accouchement coupable
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature