L’étude PHS sur 22 000 hommes avait montré une réduction nette des infarctus du myocarde sous aspirine (ASA), sans impact sur la mortalité totale ou cardiovasculaire.
« Ceci a été à l’origine de stratégies fondées sur l’hypothèse que plus le risque serait élevé, plus l’ASA pourrait être bénéfique », indique le Dr Diévart.
L’étude WHS, qui a suivi 40 000 femmes pendant 10 ans n’a pas montré de différence entre l’ASA et le placebo en termes d’infarctus du myocarde ou de décès cardiovasculaires, mais une augmentation des hémorragies digestives.
Une méta-analyse de 9 essais ayant inclus 90 000 sujets (2) a conclu à une réduction des événements cardiovasculaires et des infarctus du myocarde non fatals sous ASA, sans différence avec le placebo en termes d’accidents vasculaires cérébraux, de mortalité cardiovasculaire ou totale ou de maladie coronaire.
En fait, le faible effet bénéfique de l’ASA pourrait être contrebalancé par ses effets négatifs, avec une augmentation du risque hémorragique.
L’étude ASPREE, qui a inclus 19 000 sujets de plus de 70 ans et l’étude ARRIVE qui devrait inclure 12 000 patients en prévention primaire pourraient apporter une réponse à la question des bénéfices de l’ASA en prévention primaire débattue depuis de nombreuses années.
Session du CNCF et de la SFC. D’après la communication du Dr François Diévart, clinique Villette, Dunkerque
(1) DOI: http://dx.doi.org/10.1093/eurheartj/eht287
(2) Bartolucci AA et al. Am J cardiol 2011;107:1796-1801
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