En pratique : P4P

Comment suivre ses 24 indicateurs

Publié le 12/11/2012
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La tenue d’un dossier médical informatisé permet de « sortir » les indicateurs (neuf de suivi des pathologies chroniques, huit de prévention, sept d’efficience thérapeutique). Selon les thèmes, il existe un seuil minimal de patients pour la prise en compte de l’indicateur (5, 10, 20 patients…). Votre logiciel doit pouvoir dans un premier temps vous aider à identifier les patients « éligibles » au P4P dont les patients diabétiques de type 2 et les hypertendus.

Cinq indicateurs reposent sur les seules données des médecins car il s’agit d’un suivi selon un marqueur biologique. Il faut que votre logiciel puisse vous aider à :

- Collecter les données des résultats de dosage de l’HbA1c inférieurs à 8,5% et à 7,5% avec un historique

- Collecter l’enregistrement et l’historique de la mesure de la pression artérielle dans l’HTA

- Collecter les données des résultats du dosage du LDL inférieurs à 1,5 g/l et à 1,3 g/l avec un historique

Ces 5 indicateurs représentent 115 points soient 805 euros. Ainsi, un éditeur qui assure que son logiciel permet d’atteindre 91% des objectifs de la convention, a peut-être tout simplement fait l’impasse sur ces développements…L’avenant n°23 du 22 mars 2012 que pour ces indicateurs, « compte tenu de la méconnaissance de la situation initiale du médecin au moment de l’entrée en vigueur du dispositif ou de l’adhésion du médecin à la convention lors d’une nouvelle installation, le niveau initial est défini par défaut à 0%. Votre marge de progrès est donc importante.

Tableau de bord et aide à la saisie P4P

Une fois les modalités de calcul obtenu auprès de l’assurance-maladie, les éditeurs ont intégré les champs qui manquaient. Et ils sont déjà en mesure (du moins pour quelques-uns) de proposer un tableau de bord réunissant tous les indicateurs et les objectifs atteints en temps réel. Un tableau de bord facile à utiliser est un bon argument marketing. Mais c’est aussi utile car l’assurance maladie est incapable par exemple d’identifier une consultation de 2e avis ou de savoir qui du médecin ou du pharmacien a imposé le générique. Certains éditeurs ont préféré donner des conseils de paramétrage, ajouter une fonction de dénombrement des patients ou des outils de suivi.

Dans Crossway, par exemple, « l’aide à la saisie P4P » se traduit par une alerte en consultation pour un patient éligible avec une aide contextuelle pour saisir les examens et analyses qui ont bien été faites par le patient. Le dossier patient est enrichi de ces informations. Pour le vaccin contre la grippe, souligne-t-on chez Imagine Editions (Hellodoc), il faut aider le médecin à intégrer s’il a été fait puisque près de la moitié des patients sont vaccinés par des infirmières.

AxiSanté a conçu des interfaces de suivie. En cherchant surtout à « se caler sur les modes de pratique qui ne sont pas homogènes au sein des utilisateurs d’AxiSanté 4, son logiciel le plus diffusé. Pour MediClick, logiciel moins structuré jusqu’ici que Crossway, CLM a conçu pour la version 5.12, un module « pré requis convention médicale » dans la « boîte à outils ». Il va permettre au médecin qui utilisait un glossaire non codifié de mettre des liens entre les indicateurs de référence et les termes de son glossaire. Il pourra non seulement récupérer les données antérieures mais continuer à utiliser son glossaire. Pour l’examen du fond d’œil des diabétiques, par exemple, il va chercher le terme correspondant de son glossaire.

La notion de tableau de bord est un regroupement des requêtes qui sont faites pour les indicateurs de la convention. Plusieurs « tableaux de bord » sont en voie d’achèvement chez les éditeurs. D’autres comme MediStory estime que la fonction recherche très performante du logiciel permet de tout faire, de trouver facilement les patients éligibles et les indicateurs qui sont tous présents. CLM a particulièrement soigné le tableau de bord de ses logiciels. Les données sont réagrégées à chaque mise à jour (quand le médecin le consulte). Pour chaque indicateur, le praticien voit les patients ciblés, le courbe, les objectifs. Toutes les données utiles aux indicateurs ont été extraites de la base du médecin et rangées dans un magasin de données particulier. CLM a mis l’outil d’analyse de données de Cegedim, « Reporting Analysis », au service du suivi des indicateurs.


Source : Informatique et Web