HRi et DMTi (le i pour intégrés) : encore plus rapide
La Déclaration de médecin traitant est, selon la CNAMTS, le service phare avec 12 000 utilisateurs et 35 000 connexion par semaine. Rien d’étonnant avec la rentrée du mois de septembre et les déménagements. Quant à l’historique des remboursements, c’est le service le plus ancien. Un instantané du parcours de soin.
Exerçant dans une région touristique (Saint-Raphaël), le Dr Martine Hannedouche utilise assez souvent l’historique des remboursements. « Depuis qu’il existe, j’ai fait partie des bétatesteurs de la région. C’est très pratique, l’été, pour les touristes qui ont oublié toutes leurs ordonnances. Il y a un an de prescription en ligne. Intégré dans Crossway, c’est encore plus rapide (NDLR : un clic pour accéder au service, un clic pour confirmer l’information du patient). La déclaration de médecin traitant intégrée est remarquable, se félicite-t-elle, c’est dans la zone administrative du dossier. On clique sur un bouton et c’est transmis à Espace Pro. On peut imprimer une attestation pour les patients. Il faut renvoyer une déclaration à tout changement de caisse. »
Les téléservices, le Dr Thierry Duthoit les utilisait déjà sur Internet. Il voit dans l’intégration de HR dans Crossway, un gros avantage, celui de pouvoir récupérer tout ou partie des traitements qui vont s’intégrer directement en traitement de fond dans le dossier d’un nouveau patient. Il suffit de cliquer « oui ». Ultérieurement la BCB en tiendra compte pour l’ordonnance (les données de prescription à code CIP sont récupérées et vont dans la « boîte à pharmacie »). Quant à la DMT, c’est très vite fait.
Utilisateur de MédiClick (sur PC) depuis 1997, le Dr Benoît Cabanel, généraliste à Laon, bénéficie en tant que bétatesteur de la nouvelle version. « L’historique des remboursements, je l’utilisais déjà régulièrement pour les patients de passage, les patients qui sont allés voir un spécialiste et ont oublié la prescription et lorsque je soupçonne un cas de nomadisme médical pour certains types de médicaments. HRi, c’est encore plus simple. »
« J’utilisais déjà les téléservices avant d’avoir en test la nouvelle version d’AxiSante 5 et je les utilise d’autant plus qu’ils sont maintenant intégrés dans le logiciel. Il n’y a plus de page supplémentaire à ouvrir et donc un gain de temps appréciable », souligne le Dr Pascal Roger, bétatesteur AxiSanté 5 (équipé AxiSanté depuis 1995).
À noter, si la consultation de l’HR est de toute façon occasionnelle, certains médecins n’y font jamais appel. Soit qu’ils trouvent que c’est trop long à lire et n’en voient pas l’utilité (c’est pourquoi certains éditeurs en ont amélioré la présentation). Soit qu’ils considèrent que cela trouble la relation de confiance établie avec le patient.
L’intégration résout les problèmes de connexion
« Une précédente version d’Ameli Pro ayant perturbé mon réseau, je ne me connectais pas de façon régulière, raconte le Dr Michel Bourguignon, généraliste, puis HelloDoc a annoncé le développement de l’intégration des téléservices. Je suis opérationnel avec la version New en béta et c’est sans souci. Il y a juste un onglet pour accéder à l’historique des remboursements, dont je me sers occasionnellement. C’est surtout pour des patients qui ne sont pas habituels et ne se souviennent pas de leurs prescriptions ou d’un examen subi. »
« Avant, Espace Pro, c’était un casse-tête. J’avais peur de planter et je ne faisais la DMT que de temps en temps, avoue le Dr Dominique Martinez, qui utilise le logiciel en ligne Weda, on se connecte à travers Vitalink (le module de télétransmission), il faut ressaisir le code CPS et c’est immédiat. C’est un vrai plus. »
Les médecins qui travaillent sur Mac sont particulièrement heureux de l’intégration des téléservices qui dispensent l’utilisateur de tous les soucis liés aux navigateurs qui changent de version et autres modules à télécharger.
En tant que fondateur et modérateur de la liste de diffusion « medistories », le Dr Alain Boutry a été l’un des premiers à bénéficier de la version 11 de MédiStory qui a intégré l’historique des remboursements en mai et la DMT en juin. « Avant, je n’utilisais que les services de l’espace Pro sans CPS, L’historique des remboursements, je n’y avais jamais eu accès. C’est très riche, un peu long à lire. Je n’ai pas encore la mise à jour pour la DMTi et je la fais encore avec le formulaire inclus dans le logiciel que j’imprime. Ce sera plus pratique en ligne. » En intégrant les téléservices, MédiStory a d’ailleurs prévu que la télétransmission se met en tâche de fond automatiquement, si le réseau est encombré… Autres points de valeur ajoutée : la présentation de HR par catégories (filtres) et par épisodes chronologiques, l’accusé de réception de la DMT s’insère dans le formulaire et se classe automatiquement en PDF dans l’historique des documents scannés.
Les AAT : intégrées pour la fin de l’année
Selon la CNAMTS, c’est le deuxième par le nombre de connexions : 35 000 par semaine pour 10 000 utilisateurs (rappel : 12 millions d’AAT prescrits par an). Il existe depuis début 2010 et a fait beaucoup de progrès. Il est cours d’intégration chez une demi-douzaine d’éditeurs et devrait être disponible en fin d’année. C’est plus long à intégrer parce que la CNAM a rajouté des items que le formulaire papier n’avait pas en particulier le choix des pathologies. Or, la liste proposée ne correspond pas aux classifications (CIM10) utilisées par les logiciels. D’où une correspondance à établir pour espérer les remplir de façon la plus automatisée possible. Intégrée, la réalisation d’un AAT ne devrait pas prendre plus d’une minute (contre deux actuellement). Toujours plus long qu’à la main.
« Je fais aussi mes ATT (attestations d’arrêt de travail) en ligne, déclare le Dr Hannedouche. Quand j’ai essayé la première fois, cela m’a pris six minutes. Depuis, la CNAM a simplifié son formulaire, et on y arrive en deux minutes. Même si les données de la carte Vitale et de la CPS, sont préremplies, il reste encore quatre ou cinq cases à remplir. Cela reste plus long que les 15 secondes consacrées au formulaire papier. L’autre inconvénient, c’est l’impression obligatoire de l’exemplaire employeur, avant transmission à la caisse. Le formulaire est en couleur et cela mange beaucoup d’encre, même en noir et blanc. Mais Crossway va nous simplifier tout ça… »
« Les AAT, il faut imprimer et j’estime que ce n’est pas à moi de faire ça, même si avec mon imprimante double bac laser, ça va vite », ajoute le Dr Duthoit.
« Pour les AAT, je les ai refusées au départ, prévient le Dr Cabanel (MédiClick), car c’était trop chronophage. Puis, cela s’est amélioré. Je me connecte lorsque le patient dépend du régime général. Pour les autres caisses, en général, cela ne marche pas, mais il y a parfois de bonnes surprises… Il y a encore des problèmes de connexion, de mises à jour intempestives. Je me demande si la CNAM a bien anticipé la montée en charge des connexions… »
« Les AAT, je les utilise déjà bien, confie le Dr Louvet (HelloDoc). Au début, j’ai eu quelques soucis avec le choix du navigateur et les petits logiciels à installer. Cela reste un peu lent mais le gros avantage, c’est la documentation intégrée avec ce qui est préconisé selon le type de maladie et c’est pratique pour le patient de n’avoir plus rien à adresser à sa caisse. »
« La voie informatique est une sécurité, ajoute le Dr Le Corre, on est sûr que c’est bien arrivé et je sauvegarde l’accusé de réception. J’attends l’intégration dans Weda. »
Même espoir chez le Dr Roger qui attend avec impatience l’intégration des AAT dans AxiSante 5. « Cela reste plus long qu’à la main mais on a un accusé de réception quand c’est envoyé. Le patient repart avec une attestation propre et claire et le rappel en ligne de la durée d’arrêt en fonction des pathologies est très utile. Cela nous permet de faire passer le message au patient. C’est pédagogique. »
Les protocoles de soins en ligne : le chantier 2013
Le GIE SESAM-Vitale est en train de fournir les composants aux éditeurs dont ce sera le chantier 2013. Malgré quelques atouts (informations de la CV renseignées automatiquement, accès aux référentiels HAS de prise en charge des ALD, gardés en ligne pendant 5 ans, possibilité de faire un brouillon à compléter en l’absence du patient) les e-protocoles de soins, en ligne depuis 2010, ne sont pas encore très utilisés.
« Les PES, j’en ai envoyé quelques-uns, confie le Dr Le Corre, mais c’est assez compliqué et très lourds à gérer. Certaines fenêtres se ferment, d’autres non, certains termes sont à double sens. » Même opinion chez le Dr Martinez : « J’ai essayé mais c’est fastidieux et pas facile à remplir » qui en est resté au papier également pour les AAT.
« Ce n’est pas clair, pas du tout ergonomique. J’ai beaucoup galéré quand j’ai essayé », renchérit le Dr Louvet.
Du travail en perspective pour les éditeurs.
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