Les biofilms, forme de vie prévalente des bactéries, sont des collectivités structurées de bactéries, entourées par une matrice de polymères. Ce statut de biofilm modifie les facteurs de virulence des bactéries qui le composent, prolonge la phase inflammatoire, limite l’efficacité des antiseptiques et des antibiotiques… Ce qui explique que l’infection persiste, de façon plus sévère, se chronicise et diffuse. Des bactéries différentes (par exemple P. aeruginosa et S. aureus) s’y rassemblent et exercent une action pathogène synergique, d’où le concept de pathogroupes.
Ces biofilms sont pour l’instant difficiles à identifier par des méthodes simples et rapides. En pratique, il n’est pas aisé de visualiser cette structure, sauf lorsqu’elle est ancienne et mature et donne un aspect « slime » (baveux en anglais). Pour cette raison, il faut toujours débrider la plaie mécaniquement, ce qui déstabilise (pour une dizaine d’heures) le biofilm et perméabilise la matrice polysaccharidique.
Les recherches se portent désormais sur de nouveaux antibiofilms : molécules dirigées contre le quorum sensing (mécanisme épigénique de communication bactérienne), peptides antibactériens spécifiques, ou enzymes déstabilisant la structure du biofilm, afin, à terme, de développer des pansements délivrant plusieurs types d’antibiofilms.
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