La photophobie de l’enfant est une intolérance à la lumière, responsable d’une importante gêne fonctionnelle qui peut aller jusqu’à la douleur. Elle n’est jamais anodine chez un enfant.
Les photophobies aiguës peuvent être liées à des causes neuro-ophtalmologiques, à prendre en charge en urgence, comme un syndrome méningé, une tumeur, ou une hypertension intracrânienne. Elles peuvent aussi constituer le signe d’appel d’une pathologie ophtalmologique, comme un glaucome congénital, à opérer très rapidement ; la photophobie est alors importante, avec blépharospasme, larmoiement, « trop beaux yeux » à grande cornée.
Mais les étiologies les plus fréquentes sont les pathologies de surface : kératites, herpétiques ou non, kératoconjonctivites vernales. L’instillation de fluorescéine permet de vérifier l’intégrité de la cornée. Il peut s’agir aussi d’un corps étranger ou d’une malposition des paupières (entropion).
Plus rares, les dystrophies de rétine, l’albinisme (les enfants albinos ne sont pas obligatoirement blonds et l’albinisme peut être uniquement oculaire), avec le tableau classique de photophobie, nystagmus, et les autres signes associés. Les aniridies sont exceptionnelles, souvent familiales et doivent faire rechercher une tumeur du rein associée.
« Il est toujours utile de rappeler aux parents combien il est important de protéger les yeux des enfants de la lumière vive, même en dehors de toute photophobie », souligne la Pr Speeg-Schatz (Strasbourg).
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