Lorsque les thérapeutiques usuelles (colchicine, anti-inflammatoires non stéroïdiens, hypo-uricémiants) de la goutte sont contre-indiquées ou mal tolérées, quelles sont les options restantes ? Une analyse en sous-groupe de 2 études de phase III a comparé, chez ce type de patients, l’utilisation du canakinumab (CAN) un Ac anti IL-1 versus l’acétonide de triamcinolone (AT).
Les 101 patients randomisés répondants aux critères de ce sous-groupe ont reçu à chaque crise, durant 24 semaines, soit du CAN 150 mg SC soit de l’AT 40 mg IM. La réduction de la douleur, à 72 heures de l’injection, était significativement supérieure dans le groupe CAN. Le risque de nouvelle crise était diminué dans le groupe CAN (HR 0,39, IC 0,19-0,79 ; p = 0,0047). Des effets indésirables étaient rapportés chez 66 % des patients sous CAN (dont 20 % d’infections) contre 47 % sous AT (dont 10 % d’infections). Les effets indésirables graves étaient similaires dans les 2 groupes.
À noter que si le canakinumab n’est pas appelé à devenir le traitement de la goutte, il peut toutefois s’avérer particulièrement utile chez les malades polypathologiques : insuffisants rénaux, insuffisants cardiaques sévères, chez qui les traitements usuels sont contre-indiqués
Abstract 000551
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