Mis au point en Europe, SCORE évalue le risque de décès d’origine cardiovasculaire à 10 ans. Il prend en compte les mêmes facteurs de risque que Framingham (à l’exception de l’existence d’un diabète et des âges inférieurs à 40 ans et supérieurs à 65 ans) et quatre niveaux de risque sont définis.
À savoir :
– très élevé : Risk SCORE ≥ 10 % ;
–élevé : 5 % ≤ Risk SCORE < 10 % ;
– modéré : 1 % ≤ risque SCORE < 5 % ;
– faible : risque SCORE < 1 %.
Mais le score ne doit pas cacher la réalité clinique complexe du patient. Le calcul du risque cardio-vasculaire ne prend notamment pas en compte les antécédents familiaux, ni les facteurs culturels ou alimentaires. « Si tous ces scores de risque cardio-vasculaire sont une aide au choix du degré de prise en charge (mode de vie, choix du niveau de pression artérielle cible, choix de molécules) via une précision “scientifique” du niveau de risque, ils représentent aujourd’hui l’espoir déçu de vulgariser les équations de risque dans le domaine cardio-vasculaire », juge Nicolas Postel-Vinay, (HEGP, Paris).
Un article du 17 février 2015 des Annals of Internal Medicine révèle que parmi les cinq scores disponibles pour le risque CV (le score de Reynolds, trois anciens scores de Framingham et le score AHA -ACC- ASCVD), quatre d’entre eux (y compris ce nouveau score AHA -ACC- ASCVD) surestiment le risque de maladie cardiovasculaire artérioscléreuse de 25 % à 115 % ! Or cela peut avoir des implications considérables si les scores sont directement liés à des décisions de traitements médicamenteux, comme pour les statines. « Il vaut parfois mieux considérer les paramètres (pression artérielle, HDL-cholestérol…) qui, pour les facteurs de risque modifiables, peuvent servir de leviers motivationnels », en déduit le Dr Postel-Vinay.
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