L’imagerie dynamique a pris une place de plus en plus importante dans les pathologies ostéo-articulaires, où dans de nombreux cas le mouvement fait partie de la physiopathologie. Conflit ou instabilité peuvent en effet être mis en évidence lors d’un examen dynamique, alors que l’imagerie statique ne permet souvent de ne retrouver que des signes secondaires. « Avec l’imagerie dynamique, on voit la pathologie en direct ce qui augmente la spécificité de l’examen », souligne le Dr Pedro Teixeira (CHU Nancy). L’échographie reste l’examen le plus utilisé, mais avec les avancées technologiques, l’IRM et surtout le scanner se sont développés dans ce champ de l’imagerie. Le scanner permet de pallier les limites de l’échographie, qui ne permet pas de bien évaluer les structures ligamentaires et osseuses profondes.
Un nouvel impact de l'imagerie en pratique
Une autre évolution importante concerne l’analyse des images, qui jusqu’alors était subjective parce que visuelle. « Grâce aux nouveaux outils qui ont été développés, il devient possible de quantifier un déplacement osseux ou une variation angulaire, ce qui change l’impact de l’imagerie dynamique dans notre pratique », poursuit le Dr Teixeira. En se fondant sur des critères objectifs, le suivi des patients va être facilité, que ce soit en échographie dynamique ou avec le scanner, qui peut être utilisé de façon répétée car le rayonnement est très faible. En revanche, le développement de l’IRM dans ce domaine se heurte encore à la complexité des techniques d’acquisition et de post-traitement des images.
L’imagerie dynamique est bien sûr indiquée dans les pathologies intrinsèquement du mouvement telles que les conflits ou les ressauts (hanche/genou), de façon quasi systématique ou lorsque les examens classiques ne sont pas assez contributifs. Elle occupe une place de choix dans l’évaluation pré-opératoire de certaines pathologies comme le syndrome du défilé cervicothoracique, car elle permet d’anticiper au mieux le geste chirurgical. Elle est également très utile dans le suivi postopératoire.
« La quantification est très machine-dépendante et nécessite des appareils haut de gamme qui ne sont pour l’instant pas disponibles partout, mais ces avancées vont connaître un réel essor dans les prochaines années », conclut le Dr Teixeira.
D’après un entretien avec le Dr Pedro Teixeira (CHU, Nancy).
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