Bien connue des services de médecine physique et de réadaptation (MPR), l’association Comète France accompagne depuis 25 ans des patients, dès la phase d’hospitalisation, dans la construction d’un projet professionnel compatible avec leur état de santé. « Nous avons aujourd’hui des équipes Comète France dans 47 établissements de soins de suite et de réadaptation spécialisés. Nous essayons d’avoir le meilleur maillage territorial possible même s’il y a encore quelques endroits où nous sommes absents », indique la Pr Françoise Beuret-Blanquart, présidente de Comète France.
Une réinsertion d'abord sociale
Pour les patients, pris en charge dans les services de MPR, la réinsertion professionnelle est un enjeu crucial. « Quand survient un accident ou une maladie, la réinsertion est d’abord sociale et familiale. Mais très vite se pose la question de la réinsertion professionnelle pour les patients en âge de travailler », indique la Pr Beuret-Blanquart, en soulignant que diverses pathologies sont concernées. « Il s’agit principalement des pathologies neurologiques ou de l’appareil locomoteur. Dans le domaine de l'appareil locomoteur, cela va des grands polytraumatismes jusqu’aux lombalgies. Dans les pathologies neurologiques, les patients cérébrolésés avec les traumatismes crâniens, et les AVC (touchant dans 25 % des cas des gens jeunes souvent en âge de travailler), sont les plus concernés ainsi que les blessés médullaires, paraplégiques ou tétraplégiques ».
Un travail collaboratif
Une unité Comète travaille de manière interdisciplinaire en regroupant autour du médecin MPR, ergonomes, ergothérapeutes, psychologues du travail, neuropsychologues et assistants de service social. Cette unité travaille bien sûr en lien étroit avec les équipes de MPR et le plateau technique de l'établissement de soins qui prend en charge le patient mais aussi avec les médecins du travail, les employeurs, les autres structures de réinsertion professionnelle et les MDPH. « L’unité Comète travaille en trois phases. La première est celle du repérage, de l'accueil et du premier niveau d'évaluation de la demande du patient. La deuxième vise à construire un projet professionnel compatible avec l'état de santé. Ensuite, dans la troisième phase le projet est mis en œuvre dans le milieu ordinaire, pour un maintien dans l'emploi, une entrée en formation ou une reprise d'études. En cours de route, un certain nombre de patients est perdu de vue et d'autres sont contraints à différer leur projet en raison d'une aggravation de leur état de santé. Parmi ceux qui sont maintenus dans l'emploi, 86 % le sont toujours deux ans après la concrétisation de leur projet professionnel », indique la Pr Beuret-Blanquart.
D’après un entretien avec la Pr Françoise Beuret-Blanquart, présidente de Comète France
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