Ces dernières années, les progrès de la médecine sont tels qu’il est impossible d’identifier le plus important : du développement des chimiothérapies aux thérapies géniques, du traitement du sida au vaccin à ARNm, du développement de l’imagerie médicale à l’utilisation de l’intelligence artificielle, de l’hygiène publique à la prévention, de l‘évolution des métiers du soin à l’exercice coordonné…
Mon parcours professionnel me pousse naturellement à parler de la création de la spécialité de médecine d’urgence. Cette création a accompagné une amélioration majeure des prises en charge de pathologies graves (infarctus, traumatisé grave, arrêt cardiaque…), débutée dans les années 1970 avec la traumatologie routière, mais a aussi porté une réflexion nouvelle sur l’organisation de la prise en charge des soins non programmés urgents, grâce à la régulation médicale réalisée par le Samu.
L’accès aux soins est une revendication majeure des Françaises et des Français, a fortiori en situation urgente. Mieux organiser ces soins non programmés en coordonnant la ville et l’hôpital, la médecine générale et les autres spécialités, avec une place croissante de la régulation médicale, est un enjeu crucial pour les années à venir, accentué par les difficultés en ressources humaines. C’est toute la mission des services d’accès aux soins, qui poursuivent leur développement sur tout le territoire national : le « bon » patient, au « bon » endroit, au « bon » moment, dans une logique de parcours coordonné des soins.
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