Qu’est-ce que le bien-être?

Le point de vue européen

Publié le 05/06/2012
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TOUT LE MONDE s’accorde pour agir sur les risques sociaux en entreprise le plus en amont possible. Dans le cadre du réseau de chercheurs PEROSH*, la question du bien-être au travail anime depuis 2009 un groupe de travail européen. Deux questions sont posées par les experts des différents pays, explique Vincent Grosjean** : « Est-il possible de dégager des points de consensus sur ce que recouvre le thème du bien-être et quels supports pourrions-nous développer pour l’aborder dans les entreprises ? ». Aujourd’hui ce groupe définit le bien-être comme un état subjectif caractéristique d’un fonctionnement optimal sur le plan social. Autrement dit, précise Vincent Grosjean, « les approches bien-être au travail visent à prendre en compte simultanément les aspects salutogènes (construction de la santé) et pathogènes (dégradation de celle-ci) de l’activité professionnelle. Les démarches « bien-être » dépassent la prévention des risques puisqu’elles ont également pour but de construire la santé et la performance au travail. Le bien-être peut être caractérisé à trois niveaux : individuel (état subjectif positif), social (qualité des relations avec autrui, insertion dans le collectif) et professionnel (les conditions du bien-être tiennent à des choix organisationnels et éthiques du milieu de travail). La question du bien-être reste pertinente quel que soit l’état de santé (handicap, maladie chronique) ». Sur ces bases de consensus, le groupe de travail PEROSH travaille à des actions de prévention à mettre en œuvre et à l’évaluation de leur efficacité à partir d’indicateurs communs à différents pays. Il propose ainsi des supports à utiliser en entreprise pour aborder la question du bien-être. Ainsi, un « arbre du bien-être » permet de souligner « la multiplicité des apports d’une politique de bien-être aux plans individuels, collectifs et organisationnels et montre en outre qu’un des enjeux pour l’intervenant en santé au travail est de faire saisir l’intérêt d’un tel cercle « vertueux » pour l’entreprise, son personnel et ses dirigeants. Dans la même veine, poursuit Vincent Grosjean, l’INRS travaille actuellement sur cette question en expérimentant notamment des supports au dialogue à utiliser en entreprise. Il s’agit d’Images-contexte. Celles-ci permettent de s’abstraire de situations trop individuelles pour focaliser le dialogue sur les points d’amélioration. Elles sont actuellement en cours d’expérimentation ».

*Partenariat pour la recherche en santé et sécurité au travail

**Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Vandœuvre-lès-Nancy

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Source : Le Quotidien du Médecin: 9136