Métropole

Les Franciliens n’ont pas le moral

Publié le 05/06/2012
Article réservé aux abonnés

Les données de l’enquête Décennale de Santé (EDS)* ont permis de montrer que parmi les 12 800 personnes en activité professionnelle et à catégorie socioprofessionnelle équivalente, c’est en Ile-de-France que la souffrance morale est la plus marquée, surtout entre 25 et 44 ans. Les symptômes dépressifs sont particulièrement fréquents dans les activités de services à la personne (44 %), devant les services aux collectivités et l’administration publique (25 %), l’industrie et le secteur de la santé (24 %), la finance ou la restauration (22,5 %). L’un des déterminants de ces symptômes est le cumul des astreintes organisationnelles et physiques, mais il s’agit bien d’un phénomène pluricausal, dont le travail n’est que l’un des facteurs.

Les femmes paient le plus lourd tribut notamment parmi les ouvrières, dont l’état physique est comparable à des retraités de 65 à 74 ans. Cette enquête révèle également un lien entre le ressenti (pénible et difficile) du travail et la prise en charge de longue durée au titre de l’arrêt maladie ou de l’invalidité. Les artisans et les ouvriers sont particulièrement concernés. Toutefois, comme le souligne le Dr Christine Breton**, « l’état de santé physique et mental des inactifs est plus détérioré que celui des actifs ».

*Cette enquête a concerné 28 664 personnes dont 6 333 Franciliens dont 3 483 personnes en activité professionnelle

**Médecin en santé au travail, caisse régionale d’assurance-maladie d’Ile-de-France


Source : Le Quotidien du Médecin: 9136