Prévention secondaire des AVC

Dépister la fibrillation atriale

Publié le 14/05/2012
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La fibrillation atriale (FA) est la première cause d’accident vasculaire cérébral (AVC) cardio-embolique : de 15 à 30 % des AVC sont liés à une FA, qui multiplie par cinq le risque d’AVC. Les AVC liés à une FA, révélateurs du trouble du rythme dans un quart des cas, sont plus sévères que ceux qui sont secondaires à une autre cause. Leur mortalité est accrue dès la première année et leur pronostic fonctionnel moins bon. Le taux de récidive est évalué à 12 % par an.

Enregistrement continu précoce.

D’où l’importance majeure du dépistage de la FA. S’il est assez simple dans les formes permanentes, il est beaucoup plus difficile dans les formes paroxystiques, alors que ces dernières exposent à un risque identique de récidive.

La FA paroxystique échappe en effet à l’électrocardiogramme, et la répétition des holters se montre peu contributive (1 à 2 % de nouveaux diagnostics). Parmi les autres outils proposés – monitoring ECG, holter prolongé, ECG transtéléphonique –, l’enregistrement continu précoce et prolongé de l’ECG apparait le plus efficace : 20 % de nouveaux diagnostics en cas d’enregistrement continu pendant l’hospitalisation (4 jours en moyenne), selon l’étude publiée par Rizos en 2010*. « Un travail mené dans le service montre la supériorité du monitoring continu sur l’association ECG-holter, avec12,5 % de nouveaux diagnostics. L’intérêt de cet enregistrement continu est maximal le premier jour, puis dans les quatre premiers jours après l’admission. La question de la pratique de telles investigations se pose également de façon légitime en cas d’accident ischémique transitoire, les patients devant bénéficier au moins d’un enregistrement holter prolongé », a conclu le Dr Mahagne.

D’après la communication du Dr Marie-Hélène Mahagne (CHU de Nice).

* Rizos T et al. Cerebrovasc Dis. 2010;30(4):410-7


Source : Le Quotidien du Médecin: 9125