Syndrome du nez vide

Ne pas le sous-estimer

Publié le 16/05/2013
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Crédit photo : PHANIE

L’incidence du syndrome du nez vide (SNV) reste inconnue, faute d’études spécifiques sur le sujet. Néanmoins, Chabra et Houser estiment qu’il surviendrait chez 20 % des patients après résection du cornet inférieur (turbinectomie). Il faut le différencier de la rhinite atrophique ou ozène, qui est une affection primitive des structures nasosinusiennes, partageant une symptomatologie proche. La physiopathologie du SNV reste méconnue avec plusieurs hypothèses actuellement émises : pertes des fonctions d’humidification et de réchauffement de l’air inspiré, perte de récepteurs sensitifs, mais sensibilité au menthol conservée, augmentation et accélération du flux aérien, perturbations du contrôle ventilatoire, facteurs neuropsychiques… Les symptômes du SNV ont des conséquences importantes et parfois dramatiques chez les patients (3 suicides l’année dernière). Au niveau nasal, sensation d’obstruction, de sécheresse rhinopharyngée accompagnées de dyspnée, d’hyperventilation, de céphalées, fatigue, difficultés de concentration, troubles du sommeil… L’examen physique montre des fosses nasales perméables, élargies par les chirurgies antérieures avec des structures turbinales manquantes ou très diminuées. Un test diagnostique et préthérapeutique simple est le test du coton humide : l’amélioration des symptômes conforte le diagnostic et permet de proposer une chirurgie réparatrice. « La préservation des cornets durant les chirurgies endonasales, sinusiennes et les rhinoplasties est indispensable afin de minimiser le risque de SNV », a conclu le Pr André Coste.

D’après la communication du Pr André Coste (Créteil).

 C. F.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9242