Un Français sur trois veut interdire les dépassements

Publié le 12/04/2012
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En publiant à son tour un sondage (1) sur la santé dans la campagne, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) apporte un éclairage sur le regard sévère que portent les Français sur les programmes.

Malgré un engouement médiatique certain sur les dépassements d’honoraires et les déserts médicaux, 42 % des Français n’ont pas connaissance des propositions santé des candidats et autant (44 %) jugent ces dernières « peu ou pas pertinentes du tout ». Sur les dépassements, un sondé sur deux (52 %) privilégie l’encadrement, et un sur trois milite pour l’interdiction (35 %). Seuls 12 % souhaitent maintenir la possibilité pour certains médecins de fixer eux-mêmes leurs compléments.

Sur l’installation des médecins libéraux, même fermeté : six Français sur dix préfèrent « encadrer l’installation des médecins » plutôt qu’« augmenter les aides publiques incitatives ».

Enfin, 67 % d’entre eux jugent que le renforcement de la lutte contre la fraude permettrait de « résorber totalement ou en grande partie » le déficit de l’assurance-maladie. « Parmi les fraudes sociales, celles en lien avec les dépenses d’assurance-maladie en représentent une part très faible », nuance le collectif. Citant la Délégation nationale à la lutte contre la fraude, le CISS rappelle que sur les 156 millions d’euros de fraude à l’assurance-maladie détectés en 2010, seuls huit millions concernent les assurés. Mieux vaudrait, selon le collectif, se « focaliser » sur les établissements, les professionnels et les entreprises.

A. B.-I.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9114
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